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Cent milles sur la Loire : épisode 3 la remontée
TA RA TA TA !!!!! il est 7 h et tout le monde est sur le pont !
Ca été rapide ce matin. Une demi heure, pas plus entre le lever et le départ.
P'tit dej, mission sanitaire et sortie du port à 7h30 en étonnant les mouettes de garde.
En fait nous devions faire un petit tour vers Noirmoutiers et dormir à Pornic mais il faut que je bosse vendredi, donc nous remontons aujourd'hui.
Le vent va être avec nous avec un flux de Nord-Est dominant. Un coeff de 56 devrait limiter le courant descendant tout au moins dans l'estuaire, près de Nantes ca sera autre chose en fonction de notre heure d'arrivée mais le vent sera avec nous.
On passe rapidement la pointe de Chemoulin au travers avec le spi asymétrique que j'enlève quand passé la pointe de l'aiguillon, le vent refuse. Nous nous aidons au moteur face au courant de fin de flux. Nous devrions arriver au pont à l'étale de marée basse de St Nazaire.
10h30 on est pile poil sous le pont.
Mon Breton fait sa collection de "Dinky toys"
10h30 sous le pont ça fait 11 milles en 3 heures un peu moins de 4 noeuds sur le fond contre un courant de 2 noeuds.
L'estran découvert est colonisé pas ses habitants. Un poste avancé de la 5ème colonne.
Vers 14h30, après 4 heures d'usines et d'estran un peu tristounet, soit 18 milles nous arrivons à la martinière et son bateau fondu.( soit du 4.5 noeuds) toujours avec le moteur en appui contre un courant qui a persisté à nous retarder de 2.5 noeud à l'heure.
Encore une oeuvre pérenne de la loire qui est ici en rénovation.
Misconceivable d'Erwin Wurm au canal de la Martinière <> Le Pellerin
Erwin Wurm a pour spécialité de détourner différents moyens de locomotion pour en faire une œuvre d’art empreinte d’humour. Il s’inspire de moments ordinaires basculés dans un univers absurde.
Le voilier abandonné qui se penche et se plie, irrésistiblement attiré par la Loire, en témoigne.
L’œuvre d’Erwin Wurn, empreinte d’humour, fait basculer des moments ordinaires dans un univers absurde, comme en témoignent par exemple ses "One minute sculptures"...
GPS : 47°12'28.56 N 1°47'2.57 W
- Œuvre pérenne réalisée pour Estuaire 2007.
Nous touchons la "maison dans la loire, 45 minutes plus tard.
Port la vigne est attent 1h10 plus tard. le courant devient de plus en plus fort, l'écart entre la vitesse fond et la vitesse au loch se creuse.
Il y a au moins 4-4.5 noeuds de courant et malgré un vent qui forcit à 3-4, le Kitty-ouan' avance à 7-7.5 noeuds. Le courant rend la progession lente et fastidieuse et nous avons le temps de découvrir les berges.
A la descente, nous n'avions pas vus les ours dans les arbres en face des carrelets de pêcheurs de Port Lavigne. C'est également une des oeuvres pérennes de la Loire
Explication
The settlers - Les colons de Sarah Sze <> Bouguenais
Dans les hameaux de Bouguenais, Port Lavigne occupe une place singulière grâce à sa situation avancée dans les prairies humides.
Les Colons, oeuvre dispersée le long du chemin, invite à parcourir et ressentir le site. Trois arbres sont littéralement “colonisés” par un ensemble de sculptures, créant une série de rencontres improbables sous nos latitudes : un ourson grimpe sur une souche, aidé par sa mère ; un jaguar se prélasse, une colonie de singes occupe le troisième arbre. Chaque animal est pris dans l’instantané d’un comportement précis : il chasse, se lave, joue, dort. Les sculptures, parfaitement réalistes et visibles du fleuve et de la rive, sont de couleur noire et prennent ainsi l’apparence de silhouettes. Pour l’artiste, “elles jouent avec l’idée d’un désir de retour à la nature et au sauvage”.
- Œuvre pérenne réalisée pour Estuaire 2012.
16 h30, à Chemiré, on est vent arrière à 6.5 noeuds, les rafales (force 4) font courber la tête de la vergue en carbone ( comme prévu) en la déchargeant de son trop plein de vent. Nous gardons toute la toile. Yves est au foc et avec la gaffe le maintient en ciseau.
Le kitty-ouan' fait des embardées quand nous empannons. Au vent arrière strict la progression est plus laborieuse et nous avons largement le temps d'admirer le remorqueur.
J'essaye malgré tout de mettre le moteur au point mort et à 6 noeuds au loch on étale à peine le courant. Le remorqueur a l'air d'avancer en même temps que nous.
Nous essayons de faire des bords de grand largue en passant d'un coté à l'autre de la Loire mais nous reperdons pas mal dans les empannages avec un confort de navigation dégradé. Donc Yves garde le Foc en ciseau le Kitty-ouan' avance avec régularité et opiniatreté avec l'appui moteur. Nous retrouvons notre place devant la Boudeuse et face au Nautilus,
vers 17h45 . Soit une navigation de 10h30 environ pour 38 milles.
Le vent des 3 dernières heures nous a rincé d'air et il nous faut un petit moment pour récupérer.
C'est avec plaisir que nous nous changeons pour une soirée "crêpes" à la Gavotte. http://www.creperie-lagavotte.com/
J'ai pu voir un breton en manque, en action. Je sais aujourd'hui pour quoi il y a 2 t à galette comme à complètte. En fait, la vraie la galette bretonne se fait avec 2 galet'es de sarazzin...
Yves a été marqué par cette arrivée sur Nantes, il a passé 2 heures complètes assis sur le roof en tangonnant le foc. "Vraiment super!" les bretons ont le chic des belles phrases.
On voit la barge de travail pour la création du futur ponton visiteurs de Nantes.
Nous relancons bien sûr nos missions sanitaires du soir et du matin sur le Nautilus.
A 10h le lendemain, après avoir démâté, nous nous donnons le temps d'un petit déjeuner nautilien.
Nous disons adieu à la "BOUDEUSE"
pour aller passer l'écluse.
Yves tient les rènes dans l'écluse qui est toute à nous.
puis nous pénètrons dans le tunnel
Pour déboucher sur l'île Versailles où nous comptons bien prendre une douche
Nous remâtons mais un problème de code d'accès nous empèchera de prendre la douche. Nous n'attendons pas alors la réouverture de la Capitainerie. Ils m'enverront bien la facture de la nuit sur le ponton de la Loire.
La vie fourmille derrière et sous les pontons de l'île Versailles.
Yves est au fourneau pendant la remontée de l'Erdre.
Un labrador essaye de se faire la couvée d'une poule d'eau . Cette dernière va réussir à faire traverser la Loire à ses piou piou en faisant mine régulièrement d'aggresser le chien qui nage à leur rencontre. Super stratégie d'évitement.
A sucé sur Erdre, la halte plaisancier est ouverte et après les rangements, la douche est bien venue.
Nous repartons vers Paris à 17 heures après avoir laissé Kitty-ouan' au mouillage sous son filet de protection.
FIN
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