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Par zillibu le 1 Novembre 2012 à 12:59
C'est parti pour ce dixième anniversaire de la Parade.
Nous passons la grande Truie retenant depuis 1 heure la meute. Elle s'égaye enfin à la rame, à la voile ou au moteur.
Compte tenu de la quantité d'embarcations sur l'eau je trouve plus prudent de garder le moteur en marche afin de réagir le plus rapidement possible. Je garde en mémoire le bout dehors fracassé vu à Port Anna.
Dans une luminosité intense sans soleil, les dériveurs nous collent au safran.
Tout le monde est là sur la pointe de Bilgroix pour admirer le Kitty-ouan'.
Ceux qui l'ont déjà vu repartent chez eux dans la foulée, le reste est nettement en dessous.
Les zodiacs de sécu ont beaucoup de mal à gérer les spectateurs sans gène, venus admirer ce qu'ils ne peuvent comprendre. Ils slaloment entre les voiliers et les petites embarcations dans le courant à des vitesses qui mettent parfois les listons au dessous de l'eau. Ce sera un problème constant tout au long de cette journée.
Les photographes sont nombreux sur l'eau.
Les zodiacs font la police et sécurisent les alentours des gros thoniers faiblement manoeuvrant dans les courants.
Un beau mic mac de voile et un mikado de mâts.
La point sud de l'île de Berder est couverte de monde, au spectable devant les remous toujours impressionnants du goulet de la jument.
Ici encore les " traine couillon" déambulent au moteur entre les " semainiers".
Un Guépart fait du Lof au Penduick
Le côtre " La belle Iloise" fait sa belle devant les caméras Fr3 sur la jetée de Berder.
"Jeux d'eau" devant la caméra...
J'étais pourtant sûr qu'il nous filmait? Impossible de retrouver la moindre trace de bout de film du Kitty-ouan'
Tout le monde est heureux et pensif autour de nous.
Le soleil revient episodiquement donner de la chaleur et les chapeaux sont de rigueurs.
Les anciens sont parfois à 2 coques.
Les spectateurs du premier rang dérivent au fil du courant avec les participants.
Les dériveurs virevoltent autour les navires à sec de voiles.
Les rameurs essayent de distancer la douane. Vu le tour de taille des certains bras des rameurs ils ne sont surement pas blancs de chez blanc..
La pression environnementale incite les grands voiliers à amener la toile.
Les yoles sont à la fête et nous passent facilement dans ce temps quasi dépourvu de vent.
La douane veille ...
L'affalage continue....ils sont bien nombreux sur le pont aux esclaves.
Encore une bizarrerie nautique, le bateau qui roule sur la route. A moins que ce soit une nouvelle protection et adaptation des bouts dehors pour un environnement surchargé.
Toujours en beauté, un côtre passe ...
Un requin HAY, nouvelle formule du " shark" ...
Là c'est sûr, il filme de Kitty-ouan'!!!
Après le goulet de la jument nous avons tous récupéré un peu d'espace.
Les costumes sont de sortie
C'était pas très large tout de même.
Les pagueyeurs vont se faire engueuler par les zodiacs car trop entreprenants pour les étraves des 2 et 3 mâts; ils disparaissent très vite à la vue des pilotes sous les beauprés.
La pointe ouest de l'Ile aux Moines est elle aussi surchargée de sprectateurs?
Une yole fait du "rab" en remontant entre les bouées.
et vient à la rencontre de sa copine.
Les avirons sont souqués fermement sur ce sail "plan Francois Lelièvre"
Un Guépard nous tanne et nous dépasse facilement.
ILs sont tous là pour nous, on en pleurerait.
Nous bifurquons rapidement vers les boués d'accueil. Trois flottilles devant sortir de l'eau à Port Blanc , on nous a conseillé de ne pas arriver trop tard.
Echangerai 1 breton et 1 normand contre équipière blonde .....
Mais qui voilà , le Penhir de François Vivier skippé en famille. Le Père et le fils sont reconnaissables aux chapeaux. Ils cherchent une place je leur propose de s'amarrer.
Refusant ils me montrent leur.... dos.
Les "furtifs" passent entre les corps morts surchargés.
Un corsaire bois vient se mettre à couple. 5.50 mètres aussi mais tout est différent.
Des ilures des ebihens et des stirven s'amassent à la pelle autour des bouées. A cinquante mètres le " Norvegian Girl" s'accroche.
Le bruit nous ramène très vite au Kitty-ouan' afin de profiter de cette dernière soirée sur le bateau. Le coucher de soleil nous accueille et nous accompagne 2 heures durant.
La dernière douche sur le pont et un peu de lessive. Comparé au Corsaire nous apprécions vraiment la largeur de coque du Kitt-ouan'
La nuit est parfaite. Au matin un superbe côtre, véritable "tour Eiffel" de cordage, nous renvoie une image du passé d'à peine 150 ans .
un coup de Zodiac et Patrice qui a fait l'aller et retour avec sa voiture et nous emmène chercher la remorque et la voiture.
C'est la sortie de l'eau. Il y a toujuours les pressés et les plus rapides. les remorques bouchonnent sur la rampe.
Les guitounes des pompiers, de la gendarmerie et de la croix rouge sont en train d'être démontées. Les zodiacs sont rincés avant d'être pliés sur les remorques.
Kitty-ouan' est sorti de l'eau assez facilement mais la base du moteur frotte et le support moteur en contre plaqué se fend et s'arrache en craquant dans un bruit qui fait mal au coeur. Il y aura du boulot avant de la remettre sur l'Erdre.
Mon équipage assure l'attelage avant d'aller manger. Le resto sur la jetée du port nous accueillent avec un plat de moules du meilleur effet. C'est Patrice qui régale.
Deux petites heures suffisent à ramener Kitty-ouan' à Sucé sur Erdre où nous le laissons sous bâche avant de repartir pour Paris.
Le numéro 129 de la troisième flottille est au repos.
Voilà c'est fini le "baptème de la grande bleue."
Cette semaine du Golfe sous le soleil fut un moment formidable. Merci à tous ceux qui ont participé à l'organisation des réjouissances.
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Par zillibu le 29 Octobre 2012 à 13:01
La nuit a été super, pas trop froide, pas trop d'élimination de liquide, rasé et déssalé, bref le bonheur!
Se réveiller à l'aube ( 7 h tout de même, ca fait une nuit de 9 h ) se faire le café gentiment, le kitty-ouan' se dandine doucement sous l'action de nos poids respectifs, d'un bord sur l'autre, le pied quoi.
La lumière au lever du soleil est magnifique. Le soleil renforce la luminosité du blanc des coques.
L'air, malgré une humidité relative importante, a bien ventilé les odeurs accumulées pendant 2 jours.
C'est frais et dispo que nous hélons la navette pour participer au brieffing. Très court on passe entre Port Blanc et l'île aux moines pour franchir le goulet.
C'est le dernier jour, le jour de la grande parade.
Au breeffing, le chef de flotte annonce que tous les bateaux dont les skippers sont en capacité de sortir du Golfe pourront le faire entre 11h et 14h30 afin de revenir pour l'entrée du flot et la grande parade.
C'est donc aujourd"hui que Kitty-ouan' navigue sur la grande bleue.
Rapidement, presque frénétiquement le rappel des équipages s'accélère et les navettes sont prises d'assault. Nous attendons le troisième tour pour se faire embarquer jusqu'au Kitty-ouan'.
Les Sinagos quittent leur nid avec au moins 10-12 personnes à bord.
Les voiles hissées nous tirent mollement dans cette brise matinale. La flotille des grands bateaux est partie tôt de Vannes et nous cotoyons les côtres qui avaient défilé la veille devant l'anse de Port Anna.
L'équipage est serein, nous passons les iles dont les noms sont de moins en moins ésotériques, presque reconnues avant de les doubler.
Nous glissons devant ceux qui par faute d'un excès de tirant d'eau n'ont pu accèder à Vannes .
Les thoniers glissent doucement en s'aidant au moteur dans cette brise trop faible pour tenir les impératifs de passage du goulet de Morbihan.
Nous admirons le "vol" du corbeau .... Le " Corbeau des mers" .....
°°°°(deuxième nom du cormoran). Ce "Corbeau des mers" qui avait mené les hommes de l'ile de Sein au Général de Gaulle après son appel du 18 juin. Ces hommes qui ont repésenté le tiers des effectifs de l'armée naissante de la France qui continuait le combat... Là on devrait entndre la marseillaise ....
Une attention en passant devant la petite chapelle de l'île BOEDIC ( enfin je crois) avant le baptème salé!
Les misainiers crapahutent lentement mais sûrement , la gestion du flèche laisse parfois à désirer.
La meute se dirige vers Port Blanc, point de passage obligé.
Les motonautes sont de sortie et passent avec nous les îles Logoden et Drenec
Accompagnés par de vieilles dames toutes pimpantes.
Derrière la pointe du Trech et devant Port Blanc une forêt de mâts et de vergues s'animent. Il est 10 h passées.
Une fois les invités embarqués les grands navires font route au moteur vers le goulet.
Une fois passé Port Blanc nous longeons BERDER où un contrôle jumelle nous fait dévouvrir les camions FR3 en bout de jetée. en train d'installer la camera pour le reportage de l'après midi.
En descendant pendant la grande parade, on se promet de revenir se faire filmer à la descente.
Le Goulet de la Jument 'effectue à l'aide d'un courant molissant.
Décidés à bien faire les choses, nous avons réinstallés la carte.
Ca y est, on y es t !!!! L Le goulet est passé , on est sur la grande bleue. Tout à l'attention au spectacle des voiles , nous descendons plein sud en passant devant l'entrée du Crouesty.
Derrière nous, la sortie du goulet est déjà loin. Les cathédrales de voiles se disséminent sur une mer gris-bleue, photographiées sous toutes les coutures des zodiacs et autres embarcations surchargées. La chaleur brumeuse de cette mi-journée estompe les silhouettes des grands voiliers.
Vent de travers, calé sur ses rondeurs Kitty-ouan' trace sa route sur l'atlantique à 5 noeuds. ... L'angle de la barre me perturbe et me fait me concentrer sur le règlage des voiles.
Derrière la mer
Devant la mer ......
Le bateau est "heureux" et le capitaine prépare une salade de fête. Nous mangeons en mer: salade de mais, thon, tomate et épices avec biscotte dans des bols ( cadeaux de ma femme). Une pomme et carré de chocolat avec le café. L'équipage n'est-y pas dorloté!
Les rencontres se succèdent.
Les vieux passent au vent....
des plus jeunes ....
A notre vent, puissant et rapide au débridé, un magnifique côtre sous foc et trinquette nous taille des croupières, SUPERBE!
Le " Corbeau des mers" nous rattrape aussi sous le vent.
Le " Corbeau des mers" °°°°(deuxième nom du cormoran). Ce "Corbeau des mers" qui avait mené les hommes de l'ile de Sein au Général de Gaulle après son appel du 18 juin. Ces hommes qui ont repésenté le tiers des effectifs de l'armée naissante de la France qui continuait le combat... Là on devrait entndre la marseillaise ....
C'est pas le tout mais il faut déjà rentrer. Cinq miles tout de même sur la grande bleue. Il est 13 h30 et il ne faut pas rater le début du défilé, le mélange des flotilles, la récompense suprême.
Nous repassons le goulet avec le début du flot. Certains sortent encore en rasant les cailloux du goulet.
Les rives commencent à se couvrir des short et tee shirt bariolés des spectateurs de la fête de la voile qui s'annonce.
L'équipage s'affaire au pied de mât. Rapide et professionnel, il affale les voiles en des temps reccords, après ces 3 jours d'entrainement. Nous passerons au moteur et foc le goulet.
La prise de bouée s'effectue sans souci et nous profitons du soleil et des arrivées en spectateurs attentifs.
Une famille de skellig vient s'accoupler autour de notre bouée. Un lougre, un sloop et un misainier montrent l'étendu des gréments possibles de la gamme.
Les marguerites fleurissent et enflent au fur et à mesure des arrivées des flotilles. Le point de départ, c'est ici.
Les basques passent et repassent en ramant toujours énergiquement. Ils reviendront chez eux en racontant à leur admirateurs :" le courant de la jument c'est même pas du pipi de chaton basque".
"Si si regarde la voile bleue, c'est la "rieuse", le grand échalat à la barre, avec la casquette bleue, c'est Riguidel."
Et bien non, la voile n°56 c'est bien la "rieuse", le guépard du bonhomme mais avec ses 80-82 balais, il s'est fait porter pâle. Le porte casquette nous envoie malgré tout des signes la main, fier peut être, d'avoir été pris pour le grand homme.
C'est la fête sur le port mais nous n'irons pas découvrir les animations, le timing nous semble un peu juste avant le départ pour la grande Parade. Nous ne voulons surtout pas rater l'envolée des voiles.
14 h - Avant la ruée nous faisons des ronds dans l'eau entre les lignes de bouées et la" Grande truie" qui délimite la zone de mouillage de l'anse de Port Navalo
FIN: la suite " la Grande Parade"
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Par zillibu le 22 Octobre 2012 à 19:45
Voilà nous avons suivi le sinago à liston jaune jusqu'à son repère.
Le service du port nous emmène directement au mouillage de l'autre coté du flot. Ce que nous considérons comme à prioiri un désavantage se révèlera une très bonne chose pour le spectable et nos oreilles dès les premiers éclats sonores de la sono de la fête.
On nous met à couple d'un vieux boston wailer entre 2 drascombes qui cabanent, un italien et un anglais ou irlandais ( je ne voudrais pas me fâcher) portant fièrement les couleurs.
et un skellig également equipé d'une cabane de toile.
Nous sommes aux premières loges pour voir défiler les voiliers qui vont vers leur soirée "basque" à Vannes. Un superbe cotre a coque "CARIAD" se pavane et fait des ronds en venant nous narguer dans l'anse de PORT ANNA, est bientôt suivi d'un ancien thionnier aux voiles de couleur et d'autres cotres impressionnants.
L'un deux vient nous narguer et mouille derrière les skelligs
un deuxième skellig vient cabaner.
Les traces de la première journée sont là bien visibles; choc frontal ou grosse bouffée d'air nous ne le saurons pas.
Après les rangements d'usage, il est temps d'aller à terre, la navette est rapidement disponible et nous rapatrie à la jetée où nous découvrons les alignements de la 3 ème flottille
Les derniers arrivés terminent de ferler et ranger.
Les dériveurs s'alignent sur la plage et les discussions indiquent que cette seconde journée fut putôt agréable.
Assis sur le port nous dégustons les assiettes d'huitres et un petit vin blanc sur une table conquise de haute lutte. Le soleil tape bien encore et nous profitons de ces instants ou la sono semble s'être mise au repos. Nous arriverons même à manger correctement ente les différentes guitounes installées où, pour un prix raisonnable, le cidre coulerait presque à volonté.
La nuit tombe doucement et les équipages de semainiers ( skellig et drascombes) regagnent leur quartiers. Il est 21h ou presque. Tout le monde semble raisonnable.
Nous installons la bâche d'eau douce. C'est en maillot de bain que nous prenons motre première douche. Nous nous dessalons avec plaisir. C'est frais, d'accord et en fait pas tant que ça, mais l'effet est extra. C'est envahi par un vrai bien être que nous débutons cette 3 ème nuit de cette semaine du Golfe.
Un peu de lecture et 10h30 extinction des feux. Le bruit tenu de la sono de SENE nous parvient étouffé par la distance. On est bien là.
fin ( prochains articles; " Kitty-ouan' sur la grande bleue" et "la grande parade".
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Par zillibu le 16 Octobre 2012 à 20:19
5h25, je vous passe les effets de la bouteille de cidre d'hier soir.
Vannes est tranquille et le port se réveille doucement .
Peu de bruit de drisse le long des mâts en bois et le fond de l'air est frais.
On reste au chaud sous le duvet en regardant une aube déjà bien levée par le hublot.
Bientôt, le ponton bruit des premiers pas. L'eau du port se couvre de ses premières rides de vent.
P"tit dej à 7h30 - c'est des malades je vous dis. Les Ebihens nous encadrent et l'humidité de la nuit déposée sur les listons commence à luire sous les premiers rayons de soleil.
Si vous regardez bien cette photo, il y a devant l"Ebihen de droite un dériveur de bois vernis que l'on pourrait confondre avec un loup s'il n"était pas trop petit.
C'est le bateau d'un homme célèbre," He bien cet homme, i'me doit la vie, sur la tête de ma mère". Je lui ai prêté 2 m de bout et du dynema en plus pour faire tenir son mât qui partait en sucette à la suite de la journée d'hier que vous savez.
Et si Môssieu, Monsieur Frank Roy me doit la vie , il m'a même invité à venir le voir sur son chantier. Si , si c'est vrai c'est pas une "carabistouille du vieux port."
Pendant que je me fais des relations, mon breton fait la vaisselle , et consulte la meteo .
Le breefing se déroule sous la tente basque devant un parterre de capitaines, clairsemé dont la moitié est hagard de fatigue, de sel et de barbe de 2 jours. Il y a eu du forfait dans l'air.
Le chef de flotte n'est sûr que de l'étape de midi au port du LOGEO et du retour à SENE le soir. Chacun fera au mieux entre les deux... " la devise du jour allez-y gentiment prenez du bon temps".
Patrice arrive avec la navette de Larmor Baden et l'hallali
est sonné rapidement . Tout le port s'anime joyeusement.Le port se vide par le fond et voilà un Belouga tout bois qui passe. Tient je ne les avais pas encore vu! Ils ont du aller plus vite que le Kitty-ouan' hier. Bizarre les belougas font plutôt partie de la 4 ème flotille.
La meute des dériveurs déboule en rang serré vers l'écluse.
Les voiles sont hissées. La maison rose est passée au moteur ou à l'aviron, plus par faute de vent que par respect.
Les ancêtres sont là.
Les invités basques n'ont apparamment pas mangé la même "potée" que nous,
les coups d'aviron sont énergiques.
Le Kitty ouan s'ébroue doucement vent arrière dans un vent faiblard.
Bateau et équipage sont tendus vers l'objectif,
Mais Yves, le breton, semble contrarié
Patrice donne enfin le tempo: aujourd'hui c'est décidé, on fait de la vraie nav...
Un tendeur sur le capot du roof, permet de caler la carte de façon visible pour le barreur. Vu le vent prevu pour cette deuxième journée, nous devrions pouvoir suivre et la meute et la route.
Une barque latine ou sarrasine nous met la pile
Mais nous rattrapons un micro croiseur gréé en ketch aurique qui doit avoir au moins autant de surface immergée que de surface de voile.
Après avoir passé BOEDIC nous faisons une boucle au nord de Drenec et descendons au sud devant les îles Logoden pour aller chercher le passage au sud-est entre l'île aux moines et Arz.
Nous passons à l'ouest de Piren en oubliant Monchiouse et un passage limite entre Piren et ce petit îlot, malgré notre tirant d'eau favorable.
Tranquillement nous allons oser le passage entre Stibiden et la pointe de l'ours pour aller mouiller devant le Logeo. Nous passons presque le Roc'h vihan avant de comprendre qu'à l'ouest Gohivan nous avons dépassé le Logeo.
C'est presque déçu de cette premère et si courte matinée que nous sommes pris en charge par les zodiacs.
Nous abandonnons très vite Kitty-ouan au près d'un Berny-cat à la superbe coque rouge.
pour prendre le ti-punch apéritif proposé sous tente et cornemuse,
Nous commencons à nous habituer à l'absence de bruit sur l'eau et l'excès de décibels de la cornemuse jouée consciencieusement par ce bel athlète nous poussent à aller jouer les lézards
adossés au mur de la jetée, face à la zone de mouillage .Bon ce n'est pas tout mais on est venu mangé. Les odeurs que le vent amène de la tente cuisine associées à la bonne humeur des bénévoles
qui dansent et chantent, nous attirent.
les prix sont très raisonnables et l'accueil très sympa ( merci à tout ceux qui ont donné de leur temps à cette organisation)
L'équipage se restaure et Yves retrouve de la vigueur et du moral devant quelques galettes de pays accompagnées de cidre!
Nous sympatisons avec un couple de norvégiens
propriétaire d'un bateau bien sûr norvégien denommé "ELISABETH"
Ils sont très perplexes devant notre galette qu'ils semblent ne pas reconnaitre comme nourriture acceptable. Yves le breton qui parle anglais parfaitement et surout nettement mieux que moi , débute leur education culinaire bretonne.
Quant à moi je ne peux m'empêcher de parler italien (avec les mains) même en anglais.
La ballade sur la jetée nous fait découvrir un spectacle de chants marins
A cette quasi pointe sud du golfe, quelques touristes se mélangent aux équipages mais l'ambiance reste agréable et détendue sans la presse et la foule d'hier soir.
Yves s'essaye à quelques portraits du violoniste du groupe de chant
Nous déambulons quelques insants
et voici peut être le capitaine de la véloce voile sarrasine de ce matin .
avant de reprendre de zodiac et rerouver notre Kitty-ouan'.C'est le départ pour Sene, la méteo est agréable le soleil donne mais le vent est moribond.
Le vent se renforce un peu et c'est de façon plutôt agréable que la navigation de cet après midi ensoleillée se déroule.
Nous nous retrouvons bord à bord avec "Elisabeth" avec qui nous échangeons de grands signes.
Yves fait quelques photos d'art "marin" et mitraille la flotte
Nous croisons la flotille n°7 des bateaux de travail. nous cherchons à voir un peu le "Bel idée" qui en fait partie mais l'étalement des flottes et les chemins peu parallèles ne permettent pas la rencontre.
Betty-boop la caravelle nous remonte au vent.
Nous discutons bord à bord quelques minutes avec les collègues de la 3 ème flotille qui naviguent aux alentours.Un photographe au téléobjectif impressionnant nous mitraille quelques instants. J'espère encore voir et récupérer les photos du Kitty-ouan' en mer avec toute la toile sur un site mais je fait chou blanc pour l'instant.
Le passage du goulet de Port blanc se fait au courant avec le moteur en sécurité.
Un flying fiveten nous décoiffe en pasant rapidement au vent.
L'arrivée à Port Anna se précise . Pour terminer l'étape c'est simple, il faut suivre le sinago.
Nous repassons devant la maison rose qui voit à nouveau mais quelques siècles plus tard un bâtiment norvegien devant ses murs. Les navigateurs aux manoeuvres ne sont plus les redoutables guerriers colons mais des invités de marque de cette semaine du Gole. Le " Norvegian girl"se prépare à acoster.
Nous arrivons devant un alignement de Sinago, il y a un nid là.
fin
Prochain article : c'est la fête à SENE.
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Par zillibu le 15 Octobre 2012 à 14:20
Que dire de la soirée de Vannes.
Tout le monde était fatigué de la journée et la réception "basque" fut "décevante".
Eh oui les rameurs basques étaient invités et la journée a du être rude. Mais bon, le golf de Gascogne n'est pas réputé pour être une mer d'huile et ce sont de rudes gaillards. De plus, ils avaient signé.
Une fois le Kitty-ouan' à peu près rangé et préparé pour la nuit, nous nous sommes un peu balladés et nous avons enfin pu découvrir la flotille n°3 dans son ensemble .
L'ensemble des embarcations avait été réparti tout autour du bassin du port, quasiment de l'écluse à la porte fortifiée de Vannes où trônait un thonier noir et blanc, le "Corbeau des mers' (deuxième nom du cormoran). Ce "Corbeau des mers" qui avait mené les hommes de l'ile de sein au Général de Gaulle après son appel du 18 juin. Ces hommes qui ont repésenté le tiers des effectifs de l'armée naissante de la France qui continuait le combat...
Là on devrait entendre la marseillaise ....
Les grands voiliers semblent avoir été dispatchés dans les différents ports en fête, à titre d'attraction. Nous avons eu droit au galion portugais qui assurait les visites jusqu'à 21 h.
Donc la flottille susnommée n°3, qui s'aligne le long des quais,
est plutôt hétéroclite, entre les vauriens de 90 kg et mon kitty-ouan" d'une tonne et quelques. A part les Ebihen on y trouve un Loctudy qui a à peu près le même look que mon Pirmil et une foultitude de Skellig 2 du chantier PLASMOR. Le reste, ce sont les voiles avirons aussi dériveurs que variés.
Dommage, les autres nous ne les verrons que sur l'eau et de loin.
Donc le soir c'était dîner basque et pour dîner ce soir, il fallait d'abord faire la queue pour récupérer notre ticket, à l'entrée de la tente basque qui n'avait de "basque", que quatre ou cinq tableaux de déco "basque" et une vague odeur de cuisine pimentée, donc "basque".
La queue s'étalait sur 50 metres à l'entrée de la toile tendue et la foule des touristes non "semainiers" tirant les enfants par la laisse et les chiens par les oreilles ( à moins que ce ne soit l'inverse) s'accumulaient autour des vareuses fatiguées à l'entrée de ce goulet bruyant.
Un band orchestra meuglait derrière une ouverture de la tente sur le port et tout le monde s'époumonait à raconter qui son dessalage, qui sa pointe de vitesse ou qui encore sa galère à se garer pour venir déguster un repas "basque" hors de prix...
Pour les "semainiers", le ticket donnait droit à une "goulach basquaise", un jus de pomme ou un verre de vin, un fromage et un gateau que je n'ai pas reconnu....la viande non plus d'ailleurs. L'ambiance semblait plus triste dedans que dehors avec le soleil qui déclinait sur le port.
Bon! Faut reconnaître que le ticket d'inscription était plutôt raisonnable et c'est l'intention qui compte.
Bref avec mon breton et mon normand on l'avait malgré tout, un peu sec au pays de la crêpe et du cidre. Autant vous dire que ce ne fut pas une soirée mémorable. Nous n'avions pas forcément envie de ce "melting pot" imposé après une journée comme celle-là.
Patrice nous quitta rapidement dans cette insatisfaction pour rejoindre en car, Larmor Baden et son village de tente, à une heure de route.Avec Yves, le Breton, nous sommes allés passer la porte fortifiée de Vannes, en manque de convivialité, de qualité gustative et de calories à la recherche d'une satisfaction nécessaire et suffisante de nos papilles après une journée de mer. Cette première journée de mer du Kitty-ouan que nous devions fêter.
La première crêperie, au détour de la première rue pavée, nous est apparue cent fois plus accueillante et conviviale. Malgré le faible gradiant d'alcool du cidre, il a fait bon se remémorer cette journée.
Nous avons bu du cidre et mangé des crêpes, Patrice a pu prendre une douche bien chaude , nous dormirons une heure de plus demain matin; 2 à 1 avant d'aller se coucher.
La nuit tombe sur Vannes et les rares équipages qui dorment dans les bateaux se dispersent en chuchotant sur le ponton. Il était 22 h ... à 30 nous étions endormis avec de belles images dans la tête.
FIN : article suivant :
"Vannes-Logeo et retour à SENE, les bénévoles, on en raffole!"
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Par zillibu le 14 Septembre 2012 à 09:43
Après une soupe de poisson, un super paté-biscotte suivi de pommes du jardin, nous avons mis la "viande dans le torchon" pour la nuit.
"Vannes 9°C au matin avec un ressenti à 6°C" qu'ils disaient sur méteo France.
Pétard!!!! La nuit fut bien froide, on a du approché le 2°C voir le zéro au niveau de l'eau.
Malgré le duvet et une couverture j'étais transit. Une furieuse envie d'uriner m'a réveillé 2 ou 3 fois dans la nuit.. Le froid sans doute! N'osant pas ouvrir la porte et laisser entrer le vent, je décidais de couper une bouteille de plastique en deux et de la remplir.... En passant le bras par le hublot, j'ai pu la verser dans la mer.....La "honte" ne dura pas longtemps car j'entendis bientôt mon breton faire la même chose.
Au petit matin, 6 h 6h30, à peine quelques rides sur l'eau, à 100 mètres, la Nébuleuse évite gentiment sur son ancre.
Seul le ronron de sa pompe de cale rompt le silence de la zone de mouillage.
Les Ebihen des 16 ou 18 pieds sont vraiment superbes. l'un des deux est gréé en vaquelotte ( avec un tape-cul). Une vieille-vieille caravelle vient s'accoupler à notre trio de bois lazurés.
IL fait frais, mais le pull marin ( il a bien 40 ans le mien) et le café bien chaud avec pain beurre ( beurre salé pour le Breton) et confiture ont le meilleur effet sur les bonshommes.
Le service de rade nous emmène laissant le kitty-ouan' sur la bouée entouré des Ebihen (belge et allemand) et de la grand-mère.
Le breffing et la remise des instructions de journée ont lieu à 8 h sur la jetée près des algecos qui sont le point de ralliement des capitaines.
Les anciens de la "semaine "discutent des trajets de notre flotille n°3 et sont à l'aise avec noms des iles qui s'egrennent à la lecture du chef de flotte.
Programme de la journée
Le passage par la jument est prévu, pour ceux qui pourront... C'est le jusant donc ca descend avec 4-5 noeuds au minimum de courant dans la passe de la jument.
Avec le vent ça sera "quitte ou doubler" l'île de la Jument pour aller chercher l'île de HENT TENN puis passer à la pointe sud de l'ile aux moines et passer entre BRANNEC et GOHIVAN et rejoindre enfin la cale de PEN RAZ et la plage de KEROLAN à l'arrière de l'île d'Arz pour la halte de midi.
Pour les bleus du Golfe ça flotte un peu mais l'ambiance est bonne. Bon on essaiera de suivre.
Une régatte est prévue pour ceux qui se sont inscrits. Tout le monde peut éventuellement y participer mais seuls les inscrits seront classés.
Tout le monde admire un beau vaurien jaune retardataire en train de se préparer.
Les belges embarquent dans leur Ebihens, inquiets de la proximité du vieux vaisseau,"la caravelle" dont les bouts d'amarrage sont aussi rigides et antiques que ses voiles.
La nuit a été froide dans les hôtels de toile mis à disposition par les gentils organisateurs. Ils profitent de la chaleur du soleil naissant et de l'absence de vent:
La méteo, favorable, annonce du vent (force 3 à 5) et probablement avec un renforcement dans l'après midi, mais surtout et du beau temps. Super!
Nous recupérons par la même occasion notre équipier Patrice ( le normand de Caen), près de la tente des organisateurs. Après avoir essayé le café d'accueil nous demandons au zodiac de service de nous ramener au Kitty-ouan' pour lui offrir un café correct.
Patrice prend ses marques sur le Kitty-ouan' assimile rapidement mes retours de drisse au cokpit et les réglages de point d'amure de la voile au tiers ( également au cokpit).Pour le foc il faut toujours aller au mât.
Si vous m'avez lu il y a quelques temps, j'ai mis en place "un lazy-jack bag automatique de voile au tiers" ! En fait je le supprime dès la première montée , les bouts de 4 mm sont trop épais et glissent mal dans les passants et mon " ferleur automatique"? Je verrai plus tard .
Les ebihen hissent les voiles
et se glissent sans la meute entre un skeelig gréé en lougre,
et un bateau norvegien.
Ca y est on est parti,
Les lunettes de soleil et les brassières sont obligatoires. La chaleur vient vite avec nos surépaisseurs matinales, mais nous gardons les gants pour l'instant.
Protégée du vent de Nord-Est, par l'île de Berder, la meute des voiles se disperse comme un lacher de ballon. Le vent semble absent derrière les îles et le soleil sortant rapidement nous fait vite surchauffer.
Le bateau commité passe au ralenti pour rejoindre le lieu de la régate.
Nous découvrons la flottile qui s'égaye tout autour de nous.
Devant nous le courant de la jument se matérialise. Dès que l'étrave entre dans le courant, la déviation est brutale mais le 9.9 CV du beau frère assure pour notre tonne et quelques.
Nous perdons 25° de cap et nous slalomons entre les embarcations plus légères qui dérivent encore plus brutalement.
Patrice est au top de la concentration
le Breton aussi
Tout à la manoeuvre l'équipage supporte bien la chaleur mais le breton enlève une couche et profite de cette chaleur montant avec le soleil et s'allonge pépère au vent et rattrappe les froids degrés de la nuit.La déconnection n'est pas loin...
" Allo Youston, on a un problème.... " tout colle sur le bois. Partout ou j'ai passé la couche de PROTEC-PLUS le phénomène s'aggrave avec la chaleur montante . (Pas le temps de penser efficacement, on se protège le cul avec les coussins et des serviettes, on verra plus tard)
Ainsi, même à la gite, "collé" au banc de cockpit par le fond de culotte, le breton ne risque pas jouer l'homme à la mer.
De l'autre coté de l'ile Gravinis et Llenic la flottille prestigieuse des grands bateaux, la Recouvrance, le galion portugais et les 3 mâts étrangers, invités de la semaine, glissent lentement
et majestueusement derrière le tumulus et les menhirs donnant lieu à des superpositions photographiques intéressantes.
voici une vedette à voile.
ou encore une île à voile
Nous croisons la flottile qui semble venir de Port Navalo. Les petites embarcations s'égayent devant la Recouvrance toutes voiles dehors ou presque.
Les tacherons improbables parasitent déjà cette superbe journée.
De belles unités au roof vernis passent rapidement derrière nous.
Nous contournons les petites iles affrontant un courant que certain ne peuvent franchir qu'avec le moteur.
La meute des dériveurs de la 3 ème flottile remontent avec ténacité et légèreté le courant derrière nous.
Après avoir passer BRANNEC nous arrivons en vue de la plage de KEROLAN.
Les matelots ont faim et ils hument avec délice les effluves des barbeculs qu'un vent qui va crescendo, attise au bout de la jetée de PEN RAZ.
Ce ne rigole plus, il faut y aller.
Les dériveurs déjà arrivés s'alignent sur la plage de Kerolan.
L'ambiance est sympa et une bande fait un boucan d'enfer en nous accompagant vers les grills.
Les barbeculs sont là, les tables sont toutes ou presque en plein cagnard et ça cogne. Les places à l'ombre sont chères.
Une merguez une chipo à prix raisonnable et quelques frites; nous sommes contents mais nous restons sur notre faim.
Le retour au Kitty-ouan' s'accompagne d'un bon café.
Le vent qui forcit m'incite à prendre un ris. La force 6 est atteinte à l'anémomètre et les rafales s'enchaînent à 7.
L'après midi est extraordinaire.
Le balai des zodiac de sécurité fut incessant. On parle de dessalages multiples, de colisions et de fractures de bout dehors.
Nous penserons tout particulièrement à la flotte des dériveurs qui ont rejoint courageusement Vannes au bout de plusieurs heures dantesques. Beaucoup de marins épisodiques ont vu leur limite cette journée là.
Malheureusement pour vous , tout à la manoeuvre de cet après-midi venté, nous avons que peu de photos de cet après midi là.
Nous avons très vite enlevé le ris au vu du très bon comportement en mer du Kitty-ouan' qui gitait finalement très peu avec 3 bonshommes au vent.
La nav fut approximative, car nous comptions suivre un peu les autres. Mais la météo en a décidé autrement et l'éparpillement puis l'isolement furent la règle.
Nous sommes allés nous perdre au fond du golf vers le passage du HEZO puis plein-pot nous sommes repartis au NORD-OUEST vers Vannes.
Sur ce bord nous avons chronométré le Kitty-ouan' à 8.2 noeuds au bon plein. ( Fier le capitaine) .
Ca ne vaut pas les 9.3 d'un Pabouk-love pendant une semaine de cabotage vers Brest mais c'est pas mal pour plus 1t200.
Les îles de BOED et BOEDIC sont laissées à tribord pour enfin enbouquer le passage de Séné vers VANNES, la maison rose nous a vu vers 19 h .
Nous remorquons alors un des derniers vauriens sur l'eau dont l'équipage épuisé nous a sollicité.
Nous arrivons enfin à VANNES après cette journée de mer passionnante.
Les mousses s'activent au pied du mât. Les haussières et les pare battages sont sortis .
L'arrivée continuelle des bateaux de la flotille offe un spectacle de bazar organisé aux yeux des spectateurs. Les zodiacs glissent d'un arrivant à l'autre pour leur assigner leurs places.
Nous retrouvons les Ebihens apparamment plus rapides que nous pour arriver au port .
Voilà donc la première journée de mer du Kitty-ouan' qui s'est très bien comporté, voile haute avec ce force 6-7. Rien n'a paru sous dimensionné et les bastaques ont parfaitement rempli leur rôle.
FIN prochain article La soirée à VANNES et la traversée vers le LOGEO et retour à Port ANNA ( journée du 04/06/2011)
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Par zillibu le 8 Juin 2011 à 22:59
Ca y est c'est le départ pour la Grande bleue.
J'ai fait les courses à midi: il va faire chaud, très chaud donc il faut de l'eau. Je charge 3 packs de 9 litres d'eau et 6 litres et demi d'eau citronée des bicsuits et des jus de pomme, je regarde le rayon alcool ( du rhum??) mais ce n'est pas raisonnable.... j'ajoute du café - l'expresso en en barette ("PUB") , j'aime et c'est facile à utiliser. Des sachets de capucchino, du thé, des sardines et des patés des marins et des iodés divers de la Belle Iloise ("PUB") ( une petite soupe le soir, ca fait du bien) et du pain aux céréales qui se garde facilement 3-4 jours.
(Je ne suis même pas subventionné ...)
Je passe à "Déthalcon" pour compléter le gaz, une couverture de survie (un équipement sécurité à 2€, c'est fou les prix pas chers parfois quand c'est obligatoire) et trouver un container étanche de petite taille pour les téléphones et les papiers.
Je tombe sur une "bourriche" en bâche, de 20 litres qui suspendue sur une drisse permettra de prendre une douche ou tout au moins se déssaler, super.
Yves, le breton de Nancy, un ami de longue date, m'a retrouvé hier soir. Breton de la terre, il rève de dormir sur un bateau. En attendant il dormira cette nuit à la maison. Nous partons à 6h30 après avoir chargé le matos.
Patrice, le normand de Caen qui avait mis une annonce sur la bourse des équipiers de la Semaine du golfe, partira de Caen vers 15 h cet après midi. Sa voix posée m'avait tout de suite plue et nous avons sympathisé par mail interposé en attendant de se découvrir. IL est capitaine d'un cormoran. ( chantier ACCF).Il nous rejoindra pour la mise à l'eau au Port de Larmor Baden, s'il arrive à l'heure.
Après un déjeuner succint nous embarquons dans la 605 tout le bardat et décollons rapidement pour passer le bouchon des travailleurs qui déboulent sur le périphérique dès 7 heures du matin en général.
La route est belle, le temps au mieux de ce qu'on peut souhaiter. un peu frais mais bon.
" 9°C le matin a Vannes avec un ressenti à 6°c" dit Méteo France . Il va faire froid mais avec les duvets et les couvertures, la soupe et le café ça devrait aller.
Le petit dej' en route avec un copain est toujours un bon moment .
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La 605 nous fait quelques frayeurs puisque depuis plusieurs mois le moteur a des ratées et des baisses brutales de puissance.
Le voyant moteur s'allume aléatoirement semble t'il et ce problème , le garagiste a du mal à le circonscrire. Les essais de changement de pièce se succèdent mais comme Peugeot ne fait plus les pièces de 605, elles sont difficiles à trouver.
Pas de tractrice, pas de Kitty-ouan' sur la grande bleue, j'étais vert..) La pièce est arrivée hier et j'ai pu la récupérer. Tout semble fonctionner à merveille le timing est respecté.
Je guette anxieusement le voyant moteur qui me tarabuste l'esprit depuis 2 mois. Il reste heureusement muet.
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Le Mans puis la rocade d'Angers, on fait gaffe au radar avant le tunnel, je me suis fait prendre il ya 1 an à 95 km/h, dur dur moins 1 point je viens de le récupérer.
Nantes arrive, on sort à Carquefou direction Sucé sur Erdre. Il est 10h30. Enfin le parking du Kitty-ouan' au bord de l'Erdre.On atelle, on charge, on équilibre.
Nous décidons d'aller faire le plein de la nourrice et du jerrican à la Chapelle sur Erdre, au centre commercial.
Ca roule et là le rond point juste avant le centre commercial, la catastrophe , perte de puissance le voyant moteur s'allume. P....N de M...E.
Dans l'angoisse on fait le plein des nourrices et de la 605. On repart anxieux et déjà le moral dans les chaussettes envisageant déjà une descente de la loire si on ne peut pas emmener Kitty-ouan' dans le Golf.
Le voyant se rallume sur tous les ronds points et les virages à gauche... Il y a un Peugeot a Carquefou on y va. C'est peut être le moment de faire le diagnostic puisque c'est tout frais.
Le patron du Peugeot de Carquefou voit arriver l'attelage et vient admirer Kitty-ouan'. Il est midi mais il accepte très gentiment de passer tout de suite la 605 sur l'ordinateur diagnostic: encore une fois chou- blanc, aucun signalement de panne, c'est un défaut fugitif. Après discussion sur les dangers pour le moteur, le patron nous rassure ; à priori si aucune panne n'est signalée c'est que franchement ce n'est pas grave, irritant certe mais pas grave.
Après discussion avec le breton la décision est prise, on tente. On ya , on a pas rêvé et préparé tout ça pour rien.
En route.Nous récupérons l'autoroute rapidement et embranchons la route de La Baule et de Vannes. Après les virages menant à l'autoroute et les multiples et désespérantes pertes de puissance, la ligne droite semble résoudre le problème: le voyant ne brille plus que par son absence.
Le moral remonte rapidement. nous tenons le 90-100 sans forcer, au delà ça commence à danser derrière.
Nous avons le temps il est 13 h et seuls 135 km séparent Kitty-ouan de l'eau salée.
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Arrivée a Larmor-Baden, les Gendarmes aux points stratégiques, font la circulation et lèvent le pouce devant le kitty-ouan'.
15h30 l'accueil est parfait nous sommes guidés vers la cale ou la file des attelages s'allonge.
Nous prenons notre place. Le soleil est de la partie et malgré un vent un peu frais il est temps de préparer le Kitty-ouan' à la caresse salée.
Les Touristes et promeneurs passent et repassent devant la file des canots, caravelles et vauriens tous plus pimpants les uns que les autres. Le Kitty-ouan' voit encore une fois les curieux et admirateurs s'arrêter et discuter . Les questions fusent " C'est quoi comme canot ? Il a au moins 50 ans ...!!. Non; non c'est un Pirmil 5.50 il n'a que 3 ans ... Le patron est plutôt fier de l'effet produit.
1H 30 de préparation du canot (mâtage, bout dehors suivi du chargement de la cantine et des réserves) et de la remorque pour la mise à l'eau.
Ca y est, il est prêt. Le drapeau flotte à la poupe.
Nous récupérons le programme, les papiers dans la guitoune adéquate.
le numéro ( 3-129 : numéro 129 de la flotille 3 ) , c'est nous.
la 605 est en marche arrière, c'est là......
Le responsable de la mise à l'eau sur la cale, lance un " He c'est un beau bébé" qui me va droit au coeur.Le gouvernail touche enfin l'eau salée.
Ca coince , mon bébé ne veut pas descendre de sa remorque, malgré les roues de la remorque complétement dans l'eau.
Mince! j'ai oublié d'enlever les derniers rouleaux et les dérives coincent dessus.
Je remonte de 3 mètres, vite la clé de 17 et j'enlève vite fait ces foutus rouleaux. Je recule et freine brutalement: le Kitty-ouan' se jette dans l'eau.
(c'est une technique que j'utilise quand je suis tout seul, le Kitty-ouan' étant attaché à un long bout sur la remorque ou sur la rive. En général j'ai le temps de remonter la remorque hors de l'eau et de recupérer le bout.
Là, les hommes de cale récupérent le Kitty-ouan' et le parquent sur coté de la jetée. Je vais garer la voiture et la remorque sur le parking. Je visualise un tuyau, j'en profite pour rincer généreusement mes roues, j'espère que ça suffira.Je démarre le moteur qui ne veut rien entendre avant que je pense à mettre le starter, le stress sans doute.
Note mouillage nous a été assigné et fier comme un "bar tabac"
nous nous dirigeons vers notre bouée où 2 canots ( des Ebihen 16 ou 18 (Francois Vivier ) nous attendent sagement au coté de voisins célèbres.
La Nebuleuse ( un cotre de 1948 - environ 90 tonnes dont 30 de plomb en lest) et un Triaskell , vaisseau amiral des chantiers Plasmor de Vannes)
Le temps de nous installer et de ranger notre paquetage le service de rade nous raméne à la cale pour l'apéro d'accueil.
Apparamment le normand s'est fait prendre dans les bouchons et nous nous sommes donnés rendez vous sur le parking de la cale pour le lendemain matin à 8 heures. Il dormira dans les villages de tentes prévus pour les équipages ne pouvant dormir à bord.
Nous allons ranger la voiture et la remorque sur le parking à 1 km prévu à cet effet.
Ca y est on y est.... il est 21h30 , le service de rade nous ramène sur le kitty-ouan pour notre première nuit à bord.
La suite au prochain article :" Force 6 après une nuit très fraîche"
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