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Par zillibu dans La Semaine du golf 2011 ou le Kitty-ouan sur la grande bleue. le 16 Octobre 2012 à 20:19
5h25, je vous passe les effets de la bouteille de cidre d'hier soir.
Vannes est tranquille et le port se réveille doucement .
Peu de bruit de drisse le long des mâts en bois et le fond de l'air est frais.
On reste au chaud sous le duvet en regardant une aube déjà bien levée par le hublot.
Bientôt, le ponton bruit des premiers pas. L'eau du port se couvre de ses premières rides de vent.
P"tit dej à 7h30 - c'est des malades je vous dis. Les Ebihens nous encadrent et l'humidité de la nuit déposée sur les listons commence à luire sous les premiers rayons de soleil.
Si vous regardez bien cette photo, il y a devant l"Ebihen de droite un dériveur de bois vernis que l'on pourrait confondre avec un loup s'il n"était pas trop petit.
C'est le bateau d'un homme célèbre," He bien cet homme, i'me doit la vie, sur la tête de ma mère". Je lui ai prêté 2 m de bout et du dynema en plus pour faire tenir son mât qui partait en sucette à la suite de la journée d'hier que vous savez.
Et si Môssieu, Monsieur Frank Roy me doit la vie , il m'a même invité à venir le voir sur son chantier. Si , si c'est vrai c'est pas une "carabistouille du vieux port."
Pendant que je me fais des relations, mon breton fait la vaisselle , et consulte la meteo .
Le breefing se déroule sous la tente basque devant un parterre de capitaines, clairsemé dont la moitié est hagard de fatigue, de sel et de barbe de 2 jours. Il y a eu du forfait dans l'air.
Le chef de flotte n'est sûr que de l'étape de midi au port du LOGEO et du retour à SENE le soir. Chacun fera au mieux entre les deux... " la devise du jour allez-y gentiment prenez du bon temps".
Patrice arrive avec la navette de Larmor Baden et l'hallali
est sonné rapidement . Tout le port s'anime joyeusement.Le port se vide par le fond et voilà un Belouga tout bois qui passe. Tient je ne les avais pas encore vu! Ils ont du aller plus vite que le Kitty-ouan' hier. Bizarre les belougas font plutôt partie de la 4 ème flotille.
La meute des dériveurs déboule en rang serré vers l'écluse.
Les voiles sont hissées. La maison rose est passée au moteur ou à l'aviron, plus par faute de vent que par respect.
Les ancêtres sont là.
Les invités basques n'ont apparamment pas mangé la même "potée" que nous,
les coups d'aviron sont énergiques.
Le Kitty ouan s'ébroue doucement vent arrière dans un vent faiblard.
Bateau et équipage sont tendus vers l'objectif,
Mais Yves, le breton, semble contrarié
Patrice donne enfin le tempo: aujourd'hui c'est décidé, on fait de la vraie nav...
Un tendeur sur le capot du roof, permet de caler la carte de façon visible pour le barreur. Vu le vent prevu pour cette deuxième journée, nous devrions pouvoir suivre et la meute et la route.
Une barque latine ou sarrasine nous met la pile
Mais nous rattrapons un micro croiseur gréé en ketch aurique qui doit avoir au moins autant de surface immergée que de surface de voile.
Après avoir passé BOEDIC nous faisons une boucle au nord de Drenec et descendons au sud devant les îles Logoden pour aller chercher le passage au sud-est entre l'île aux moines et Arz.
Nous passons à l'ouest de Piren en oubliant Monchiouse et un passage limite entre Piren et ce petit îlot, malgré notre tirant d'eau favorable.
Tranquillement nous allons oser le passage entre Stibiden et la pointe de l'ours pour aller mouiller devant le Logeo. Nous passons presque le Roc'h vihan avant de comprendre qu'à l'ouest Gohivan nous avons dépassé le Logeo.
C'est presque déçu de cette premère et si courte matinée que nous sommes pris en charge par les zodiacs.
Nous abandonnons très vite Kitty-ouan au près d'un Berny-cat à la superbe coque rouge.
pour prendre le ti-punch apéritif proposé sous tente et cornemuse,
Nous commencons à nous habituer à l'absence de bruit sur l'eau et l'excès de décibels de la cornemuse jouée consciencieusement par ce bel athlète nous poussent à aller jouer les lézards
adossés au mur de la jetée, face à la zone de mouillage .Bon ce n'est pas tout mais on est venu mangé. Les odeurs que le vent amène de la tente cuisine associées à la bonne humeur des bénévoles
qui dansent et chantent, nous attirent.
les prix sont très raisonnables et l'accueil très sympa ( merci à tout ceux qui ont donné de leur temps à cette organisation)
L'équipage se restaure et Yves retrouve de la vigueur et du moral devant quelques galettes de pays accompagnées de cidre!
Nous sympatisons avec un couple de norvégiens
propriétaire d'un bateau bien sûr norvégien denommé "ELISABETH"
Ils sont très perplexes devant notre galette qu'ils semblent ne pas reconnaitre comme nourriture acceptable. Yves le breton qui parle anglais parfaitement et surout nettement mieux que moi , débute leur education culinaire bretonne.
Quant à moi je ne peux m'empêcher de parler italien (avec les mains) même en anglais.
La ballade sur la jetée nous fait découvrir un spectacle de chants marins
A cette quasi pointe sud du golfe, quelques touristes se mélangent aux équipages mais l'ambiance reste agréable et détendue sans la presse et la foule d'hier soir.
Yves s'essaye à quelques portraits du violoniste du groupe de chant
Nous déambulons quelques insants
et voici peut être le capitaine de la véloce voile sarrasine de ce matin .
avant de reprendre de zodiac et rerouver notre Kitty-ouan'.C'est le départ pour Sene, la méteo est agréable le soleil donne mais le vent est moribond.
Le vent se renforce un peu et c'est de façon plutôt agréable que la navigation de cet après midi ensoleillée se déroule.
Nous nous retrouvons bord à bord avec "Elisabeth" avec qui nous échangeons de grands signes.
Yves fait quelques photos d'art "marin" et mitraille la flotte
Nous croisons la flotille n°7 des bateaux de travail. nous cherchons à voir un peu le "Bel idée" qui en fait partie mais l'étalement des flottes et les chemins peu parallèles ne permettent pas la rencontre.
Betty-boop la caravelle nous remonte au vent.
Nous discutons bord à bord quelques minutes avec les collègues de la 3 ème flotille qui naviguent aux alentours.Un photographe au téléobjectif impressionnant nous mitraille quelques instants. J'espère encore voir et récupérer les photos du Kitty-ouan' en mer avec toute la toile sur un site mais je fait chou blanc pour l'instant.
Le passage du goulet de Port blanc se fait au courant avec le moteur en sécurité.
Un flying fiveten nous décoiffe en pasant rapidement au vent.
L'arrivée à Port Anna se précise . Pour terminer l'étape c'est simple, il faut suivre le sinago.
Nous repassons devant la maison rose qui voit à nouveau mais quelques siècles plus tard un bâtiment norvegien devant ses murs. Les navigateurs aux manoeuvres ne sont plus les redoutables guerriers colons mais des invités de marque de cette semaine du Gole. Le " Norvegian girl"se prépare à acoster.
Nous arrivons devant un alignement de Sinago, il y a un nid là.
fin
Prochain article : c'est la fête à SENE.
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Par zillibu dans La Semaine du golf 2011 ou le Kitty-ouan sur la grande bleue. le 15 Octobre 2012 à 14:20
Que dire de la soirée de Vannes.
Tout le monde était fatigué de la journée et la réception "basque" fut "décevante".
Eh oui les rameurs basques étaient invités et la journée a du être rude. Mais bon, le golf de Gascogne n'est pas réputé pour être une mer d'huile et ce sont de rudes gaillards. De plus, ils avaient signé.
Une fois le Kitty-ouan' à peu près rangé et préparé pour la nuit, nous nous sommes un peu balladés et nous avons enfin pu découvrir la flotille n°3 dans son ensemble .
L'ensemble des embarcations avait été réparti tout autour du bassin du port, quasiment de l'écluse à la porte fortifiée de Vannes où trônait un thonier noir et blanc, le "Corbeau des mers' (deuxième nom du cormoran). Ce "Corbeau des mers" qui avait mené les hommes de l'ile de sein au Général de Gaulle après son appel du 18 juin. Ces hommes qui ont repésenté le tiers des effectifs de l'armée naissante de la France qui continuait le combat...
Là on devrait entendre la marseillaise ....
Les grands voiliers semblent avoir été dispatchés dans les différents ports en fête, à titre d'attraction. Nous avons eu droit au galion portugais qui assurait les visites jusqu'à 21 h.
Donc la flottille susnommée n°3, qui s'aligne le long des quais,
est plutôt hétéroclite, entre les vauriens de 90 kg et mon kitty-ouan" d'une tonne et quelques. A part les Ebihen on y trouve un Loctudy qui a à peu près le même look que mon Pirmil et une foultitude de Skellig 2 du chantier PLASMOR. Le reste, ce sont les voiles avirons aussi dériveurs que variés.
Dommage, les autres nous ne les verrons que sur l'eau et de loin.
Donc le soir c'était dîner basque et pour dîner ce soir, il fallait d'abord faire la queue pour récupérer notre ticket, à l'entrée de la tente basque qui n'avait de "basque", que quatre ou cinq tableaux de déco "basque" et une vague odeur de cuisine pimentée, donc "basque".
La queue s'étalait sur 50 metres à l'entrée de la toile tendue et la foule des touristes non "semainiers" tirant les enfants par la laisse et les chiens par les oreilles ( à moins que ce ne soit l'inverse) s'accumulaient autour des vareuses fatiguées à l'entrée de ce goulet bruyant.
Un band orchestra meuglait derrière une ouverture de la tente sur le port et tout le monde s'époumonait à raconter qui son dessalage, qui sa pointe de vitesse ou qui encore sa galère à se garer pour venir déguster un repas "basque" hors de prix...
Pour les "semainiers", le ticket donnait droit à une "goulach basquaise", un jus de pomme ou un verre de vin, un fromage et un gateau que je n'ai pas reconnu....la viande non plus d'ailleurs. L'ambiance semblait plus triste dedans que dehors avec le soleil qui déclinait sur le port.
Bon! Faut reconnaître que le ticket d'inscription était plutôt raisonnable et c'est l'intention qui compte.
Bref avec mon breton et mon normand on l'avait malgré tout, un peu sec au pays de la crêpe et du cidre. Autant vous dire que ce ne fut pas une soirée mémorable. Nous n'avions pas forcément envie de ce "melting pot" imposé après une journée comme celle-là.
Patrice nous quitta rapidement dans cette insatisfaction pour rejoindre en car, Larmor Baden et son village de tente, à une heure de route.Avec Yves, le Breton, nous sommes allés passer la porte fortifiée de Vannes, en manque de convivialité, de qualité gustative et de calories à la recherche d'une satisfaction nécessaire et suffisante de nos papilles après une journée de mer. Cette première journée de mer du Kitty-ouan que nous devions fêter.
La première crêperie, au détour de la première rue pavée, nous est apparue cent fois plus accueillante et conviviale. Malgré le faible gradiant d'alcool du cidre, il a fait bon se remémorer cette journée.
Nous avons bu du cidre et mangé des crêpes, Patrice a pu prendre une douche bien chaude , nous dormirons une heure de plus demain matin; 2 à 1 avant d'aller se coucher.
La nuit tombe sur Vannes et les rares équipages qui dorment dans les bateaux se dispersent en chuchotant sur le ponton. Il était 22 h ... à 30 nous étions endormis avec de belles images dans la tête.
FIN : article suivant :
"Vannes-Logeo et retour à SENE, les bénévoles, on en raffole!"
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Cette année mon père ( 82 ans et des brouettes) nous a repassé au cours d'une soirée familiale de vacances, super sympa, des photos d'un certain âge.
J'ai compris ce soir là pourquoi j'avais acheté mon Pirmil 5.5.
Mon père avait (dans ces années 1970 et quelques) un copain Dominique Bergelin qui dirigeait avec son frère un chantier à Herbignac. les chantiers navals d'Herbignac. Mon père nous y avait acheté notre premier 470, un vieux Morin bleu fatigué mais que nous n'avions pas eu peur de frotter par force 7 au FD des Frères Pageot qui s'entrainaient dans la baie de La Baule. Bien sur, on ne les a jamais rattrappé mais on était les seuls bateau sur l'eau ... plutôt fiers quoi.
Ce chantier construisait les premiers Trismus ( bateau de voyage pour propriétaires fortunés). Je me souviens encore des odeurs de résine.
http://les.trismus.free.fr/cnh.html voilà un site où retrouver les trismus et le chantier naval d'Herbignac.
Voici le logo ;
De fil en aiguille mon père se trouvait bien sur le chantier et ils sont devenus amis. Ils leur a même conçu leur Logo. Nous avions des sweets avec ce logo.( nostalgie... )
Après la période Trismus le marché n'était pas florissant et le chantier a essayé de vendre des répliques de canot breton: le PEN-LAN ( 5 m) et les MOR-BEHEN ( 7.2 m). quelques unités sont sorties du chantier mais la mode n'était pas vraiment à ces bateaux qui ressemblaient aux anciens bateaux de travail. La mode était aux bateaux "blancs".
Voici donc 3 photos d'un MOR-BEHEN . Coque polyester noires et finition bois..... un petit cotre aurique, très puissant sur l'eau, qui a marqué ma mémoire.
Voilà, vous aurez compris que quand j'ai vu le pirmil au salon nautic, en 2008, j'ai craqué pour cette coque.
Le chantier a disparu rapidement après sur cet echec. Le patron de chantier s'est reconverti en éleveur d'escargots ( l'un des premiers en France) puis je n'ai plus eu de nouvelles quasiment depuis.
En 2008 quand j'ai ramené le Kitty-ouan' au port de Trentemoult afin que le responsable du chantier de Machcoule pose les écubiers et le WC chimique, un type en vareuse bleu et élimée, s'est approché pour me parler :" c'est marrant il ressemble à un canot fabriqué à Herbignac... Nous avons parler des chantiers et de M Bergelin. Cet ancien du chantier avait sur son terrain un des MOR-BEHEN produit dans les années 72. En mauvais état, surtout le bois, la coque est "indestructible" m'a t'il dit!". Il espérait trouver des fonds pour le remettre à flot.
La boucle était bouclée.
fin
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Pirmil n°1
Je viens d'avoir des nouvelles du n°1 . Il a subit quelques transformations appréciables.
AVANT
APRES
Le Pirmil n° 1 navigue principalement en Bretagne, son port d'attache étant Bénodet pour des sorties à la journée
Il porte le nom de "P"tit Lumi" et possède également ces 2 dérives qui posent apparamment des soucis comme sur ses petits frères .
Les fixations des dérives ont été renforcées et l'étanchéité a été revue. Elles ont été doublées pour avoir une meilleure efficacité de rappel et de remontée au vent.
La remontée au près reste malgré tout aléatoire, voir souvent impossible. Heureusement qu'il y a un moteur en puit pour appuyer la route.
Les réglages de la grand voile ont été modifiés, elle est aujourd'hui plus apiquée. A se demander s'il ne faudrait pas le transformer en côtre aurique avec foc et trinquette!
Un bon résultat a été obtenu avec l'adjonction d'une bôme sur la grand voile.Le roof est en fait traversé par une tranchée, un passage qui permet d'aller au pied de mât pour hisser ou règler les voiles.
Tous les ans , des améliorations sont apportées afin de fiabiliser et d'améliorer ses capacités marines.
Le prochain hiver le travail portera sur le centrage du bateau en essayant de repositionner le leste liquide plus sur l'avant. Il se ballade le nez en l'air.
PIRMIL N° 2
Le" BEL IDEE" se refait une beauté dans le golf du Morbihan et fiabilise lui aussi ses puits de dérive.
J'attends des nouvelles.
PIRMIL N° 3
Le " FRELOUZ" qui était en vente depuis un certain temps a trouvé un nouveau propietaire et a été rebaptisé "AVELIOU". Il a rejoint Port Blanc en Cote d'armor. Il a fait sa première croisière entre les rochers. Malgré une panne moteur tout s'est passé le mieux du monde.
" FRELOUZ"
"AVELIOU"
Avec un PIRMIL 4.50 qui ouvre la route.
Les jours suivants de cette croisière inaugurale, il a subit malheureusement diverses avaries qui l'ont contraint à un retour à terre précipité.
- Le mat creux s'est décollé et fendu sur sa longueur
et il a été remis à plat et panser comme il faut. Des renforts de toile de verre et résine ont été appliqués à intervalles réguliers.
- Le gouvernail s'est cassé au ras des renforts en bois de la partie supérieure. Les fémelots de fixation sur le tableau arrière étant situés sur la partie inférieure, les contraintes de la gite, de la tendance au lof de ces bateaux sur le gouvernail ont entrainé une vrille systématique " du safran" qui a progressivement fragilisé le plan du gouvernail.
IL va falloir en tirer les conséquences sur le Kitty-ouan' et prévoir fémélot et fixation sur la tete du gouvernail.
- le support moteur s'est arraché et a du être refait.
Pour le Kitty-ouan je l'ai refait au retour de la semaine du Golf ( l'article arrive... doucement)
Et enfin le drame de ces derniers jours de septembre, les puits de dérive se sont appamment désolidarisés de la coque et AVELIOU a quasiment coulé. Heureusement les réserves de flottabilité ont joué leur rôle et il a pu être ramené à terre.
J'attends des nouvelles pour connaitre les détails et connaitre enfin l'origine de nos problèmes récurrents.
Si je peux aider d'une façon ou d'une autre.
M François Lelièvre doit se balader en corsaire aujourd'hui et je crois qu' il fait partie de l'association des corsaires ( nouvelles du salon 2011).Peut être aurait il une idée comment résoudre ce problème de dérive en association avec son architecte ( inconnu : même sur le site Nauticaltrek, François Lelièvre est cité comme "constructeur et architecte. ")
Nous souhaitons au propriétaire d' AVELIOU" de pouvoir résoudre rapidement et efficacement ce gros souci.
Peut-être aurions nous, tous les quatre, intérêts à nous réunir afin de faire travailler un architecte ou un chantier sur notre problème.
PIRMIL N°4
Quand à kitty-ouan', il a descendu la Loire en mai à 5-6 noeuds de moyenne pour la remonter aussi rapidement. Le vent de force 4-5 en arrivant à Nantes nous propulsait quasiment vent arrière voile haute bastaques tendues, à près de 7.5 noeuds (loch) soit 5-5.5 noeuds avec le courant de 2-2.5 noeuds dans le nez. (article à venir).Et enfin, il a subit les derniers outrages des canards de l'Erdre, peut être parce que je l'ai oublié pendant près de 3 mois sans lui rendre visite; j'ai été puni... ( article" Mort aux canards", déjà publié).
Les travaux prévus cette année sont la réfection du plan de pont par poncage et lasurage pour enlever la couche de PROTEC-Plus qui nous colle aux fesses depuis la semaine du Golf 2011 et quelques modifications du cockpit et sa peinture et le lustrage du roof que j'ai dû poncer suite aux dégats de ces foutus canards de l'Erdre. Ainsi que le renforcement de la fixation du gouvernail sur le tableau arrière.
à bientôt.
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Je viens de faire le dernier aller et retour avant de sortir le Kitty-ouan' pour ces quartiers d'hiver. Je n'ai pas pu faire de bateau depuis mes 100 miles fin mai (article a venir). En juin c'était le boulot et il a plu comme vache qui pisse en juillet. Je suis parti en aout faire une infidélité à mon bateau sur le bassin d'Arcachon. ( J'ai été puni vous le saurez bientôt)
Un peu inquiet malgré tout de l'avoir laissé seul 3 mois. Arrivé à Sucé sur Erdre je prends la barque annexe du ponton et je rame jusqu'au bateau qui est sur une ligne de mouillage à 400 m.
Là c'est la catastrophe, Tchernobyl et Fukushima réuni ...(Non pardon c'est pas bien pour les gens qui ont subi ça, mais quand même ça fait mal) , le filet de protection est éventré et au moins 50 canards s'envolent dans un fratras de plumes et chiures.... le bateau est dévasté.
Toussant et crachant, je monte à bord , la merde et les plumes crissent et s'écrasent sous mes chaussures. Je m'assoie abattu sur les bancs maculés de merde, le gelcoat cloque sous l'acidité.
Là j'ai repensé à une phrase ( peut être célèbre) : "il y a 2 moments importants dans la vie du marin, le jour où il achète son bateau et le jour où il le vend....."
Je sors la nourrice, nettoie au mieux la manette des gaz, ( la prochaine fois, je la mettrais verticale) et démarre le moteur après amorçage et cinq tirés soft , il fait plaisir au Capitaine et démarre en fumant légèrement. Ca c'est de la mécanique tout terrain.
Je prends le cap sur ponton où ma femme m'attend.
Ha! On ne parle jamais assez des femmes de marins, même de ceux d'eau douce. Elles qui supportent sans broncher ou presque la passion dévorante de la mer de leur moitié. Une autre phrase se rappelle à ma mémoire : la définition anglaise de la voile - "Faire de la voile c'est être se mettre sous la douche en ciré et déchirer un billet de 10 livres toutes les 2 minutes"
Devant des yeux pleins de compassion, j'amarre le Kitty-plein de merde. Le regard désolé des badaux qui nourrissent en souriant bêtement ces "P----N de canards" est presque une insulte.
Voilà mon Kitty-chiure de plume ;
Bon bon ca va être à moi de jouer. mais ca fait C---- quand même: "Ha ma chérie, pour les prochaines vacances, rappelle moi d'acheter un lance pierre..."
J'avise le responsable de "Bretagne fluviale" qui malgré sa charge de boulot ( il loue des pénichettes sur l'Erdre) vient admirer le travail des canards locaux.
Il accepte gentiment de me prêter son Karcher et il va même jusqu'à me l'installer sur le ponton . Il accepte même que je m'amarre à son ponton: tous ses bateaux ne sont pas rentrés et le vent étant faible et favorable je ne devrais " emmerder" dans le vrai sens du terme, trop de monde.
Ma femme courageuse ( en fait elle aime bien lire) s'installe stoiquement sur un banc sous un soleil perçant les quelques nuages persistants du matin.
S'ensuivent 3 heures de giclures de plumes et de merde canardiennes pour donner le resultat suivant :
Alors vous me direz c'est quoi ce tissu de protection rouge.
Si vous m'avez lu vous savez que j'ai mis un produit d'étanchéité ( PROTEC-PLUS) afin de limiter les entrées d'eau de pluie dans la cabine. Ca a très bien fonctionnné, quasiment plus rien de rentre sauf en cas de très forte pluie, mais je sais par où. Sauf que j'ai une réaction chimique bizarre entre la lazure et ce produit ou entre la seve du "bois pas sec" et ce produit) et il se trouve que depuis la chaleur de la semaine du golfe, ça "colle au cul". Pendant la semaine on s'est arraché les jeans, les chaussures, les ecoutes et tout ce qui a touché la surface du bois traité.
Même le couvercle de cache-moteur a été fait dans de meilleures conditions de sechage, colle. Donc pour parer momentanément ce problème de "colle culotte", j'ai pris le reste de tissu ( toile de parasol que j'ai utilisée pour faire mes coussins de cabine) et j'ai découpé grosso modo les morceaux afin de couvrir les zones ou nous évoluons le plus souvent.
La toile a supporté sans souci le Karcher et est redevenu correcte mais les parties non couvertes je n'ai rien pu enlever. Je devais enlever la couche collante cet hiver avec Yves le breton donc c'est moindre mal j'aurai des plumes et de la merde collée en plus.
Donc dans mon malheur j'ai un peu de chance. le pique nique n'est pas annulé demain le tissu sera sec.
En ce qui concerne le gel coat j'avais prévu de le rafraichir cet hiver, mais là je suis dans la rénovation totale...
Essai avec spontex éponge métallique brosse à chien dent que dalle... Ajout d'eau de javel pour blanchir, que dalle...
Je fouille dans ma trousse à outils et je tombe sur un petit morceau ( 10 cm sur 5 ) de grain 80 de toile à poncer ( la toile éternelle...). Bon on part faire le pique nique et je poncerai pendant que ma femme lira tranquillement sous le soleil de la plaine de Mazerolles.
Nous avons passer la nuit à l'hotel de la régatte ( vraiment super , je vous conseille cette adresse on peut mettre son bateau au ponton à 100 mètres). Le petit déj' est vraiement très bon et nous sommes bien calé de l'estomac.
Une fois sur la plaine , l'ancre est lachée. après avoir commencé à poncer ma femme se met à tousser sous le vent. Mince la poussière de gel coat, c'est dangereux. Bon
L'idée du jour : ponçage sous eau additionnée d'eau de javel ; pas de poussière et je bénéficie du blanchiment de l'eau de Javel. Pétard ca marche.
Le petit morceau de toile se rince comme un rien et se nettoie en la secouant un peu dans l'eau, vraiment géniale.
C'est beau, non !
j'ai pu récupérer le plancher du cockpit en poncant légèrement mais il n'était traité au Protec-plus.
Voilà la tête de l'eau ( je suis allé la jeter à la halte des plaisanciers à Sucé sur Erdre je n'ai pas chloré les anguilles et les sandres de l'Erdre. enfin pas trop j'ai bien rincé mon éponge tout de même.
Au bout de 3 heures de ponçage le résultat fait plaisir à voir.
Nous rentrons au port et laissons Kitty-ouan, le roof baché serré et pour les 15 prochains jours à son mouillage.
A mort les canards !!!!!!!!!
FIN
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Par zillibu dans La Semaine du golf 2011 ou le Kitty-ouan sur la grande bleue. le 14 Septembre 2012 à 09:43
Après une soupe de poisson, un super paté-biscotte suivi de pommes du jardin, nous avons mis la "viande dans le torchon" pour la nuit.
"Vannes 9°C au matin avec un ressenti à 6°C" qu'ils disaient sur méteo France.
Pétard!!!! La nuit fut bien froide, on a du approché le 2°C voir le zéro au niveau de l'eau.
Malgré le duvet et une couverture j'étais transit. Une furieuse envie d'uriner m'a réveillé 2 ou 3 fois dans la nuit.. Le froid sans doute! N'osant pas ouvrir la porte et laisser entrer le vent, je décidais de couper une bouteille de plastique en deux et de la remplir.... En passant le bras par le hublot, j'ai pu la verser dans la mer.....La "honte" ne dura pas longtemps car j'entendis bientôt mon breton faire la même chose.
Au petit matin, 6 h 6h30, à peine quelques rides sur l'eau, à 100 mètres, la Nébuleuse évite gentiment sur son ancre.
Seul le ronron de sa pompe de cale rompt le silence de la zone de mouillage.
Les Ebihen des 16 ou 18 pieds sont vraiment superbes. l'un des deux est gréé en vaquelotte ( avec un tape-cul). Une vieille-vieille caravelle vient s'accoupler à notre trio de bois lazurés.
IL fait frais, mais le pull marin ( il a bien 40 ans le mien) et le café bien chaud avec pain beurre ( beurre salé pour le Breton) et confiture ont le meilleur effet sur les bonshommes.
Le service de rade nous emmène laissant le kitty-ouan' sur la bouée entouré des Ebihen (belge et allemand) et de la grand-mère.
Le breffing et la remise des instructions de journée ont lieu à 8 h sur la jetée près des algecos qui sont le point de ralliement des capitaines.
Les anciens de la "semaine "discutent des trajets de notre flotille n°3 et sont à l'aise avec noms des iles qui s'egrennent à la lecture du chef de flotte.
Programme de la journée
Le passage par la jument est prévu, pour ceux qui pourront... C'est le jusant donc ca descend avec 4-5 noeuds au minimum de courant dans la passe de la jument.
Avec le vent ça sera "quitte ou doubler" l'île de la Jument pour aller chercher l'île de HENT TENN puis passer à la pointe sud de l'ile aux moines et passer entre BRANNEC et GOHIVAN et rejoindre enfin la cale de PEN RAZ et la plage de KEROLAN à l'arrière de l'île d'Arz pour la halte de midi.
Pour les bleus du Golfe ça flotte un peu mais l'ambiance est bonne. Bon on essaiera de suivre.
Une régatte est prévue pour ceux qui se sont inscrits. Tout le monde peut éventuellement y participer mais seuls les inscrits seront classés.
Tout le monde admire un beau vaurien jaune retardataire en train de se préparer.
Les belges embarquent dans leur Ebihens, inquiets de la proximité du vieux vaisseau,"la caravelle" dont les bouts d'amarrage sont aussi rigides et antiques que ses voiles.
La nuit a été froide dans les hôtels de toile mis à disposition par les gentils organisateurs. Ils profitent de la chaleur du soleil naissant et de l'absence de vent:
La méteo, favorable, annonce du vent (force 3 à 5) et probablement avec un renforcement dans l'après midi, mais surtout et du beau temps. Super!
Nous recupérons par la même occasion notre équipier Patrice ( le normand de Caen), près de la tente des organisateurs. Après avoir essayé le café d'accueil nous demandons au zodiac de service de nous ramener au Kitty-ouan' pour lui offrir un café correct.
Patrice prend ses marques sur le Kitty-ouan' assimile rapidement mes retours de drisse au cokpit et les réglages de point d'amure de la voile au tiers ( également au cokpit).Pour le foc il faut toujours aller au mât.
Si vous m'avez lu il y a quelques temps, j'ai mis en place "un lazy-jack bag automatique de voile au tiers" ! En fait je le supprime dès la première montée , les bouts de 4 mm sont trop épais et glissent mal dans les passants et mon " ferleur automatique"? Je verrai plus tard .
Les ebihen hissent les voiles
et se glissent sans la meute entre un skeelig gréé en lougre,
et un bateau norvegien.
Ca y est on est parti,
Les lunettes de soleil et les brassières sont obligatoires. La chaleur vient vite avec nos surépaisseurs matinales, mais nous gardons les gants pour l'instant.
Protégée du vent de Nord-Est, par l'île de Berder, la meute des voiles se disperse comme un lacher de ballon. Le vent semble absent derrière les îles et le soleil sortant rapidement nous fait vite surchauffer.
Le bateau commité passe au ralenti pour rejoindre le lieu de la régate.
Nous découvrons la flottile qui s'égaye tout autour de nous.
Devant nous le courant de la jument se matérialise. Dès que l'étrave entre dans le courant, la déviation est brutale mais le 9.9 CV du beau frère assure pour notre tonne et quelques.
Nous perdons 25° de cap et nous slalomons entre les embarcations plus légères qui dérivent encore plus brutalement.
Patrice est au top de la concentration
le Breton aussi
Tout à la manoeuvre l'équipage supporte bien la chaleur mais le breton enlève une couche et profite de cette chaleur montant avec le soleil et s'allonge pépère au vent et rattrappe les froids degrés de la nuit.La déconnection n'est pas loin...
" Allo Youston, on a un problème.... " tout colle sur le bois. Partout ou j'ai passé la couche de PROTEC-PLUS le phénomène s'aggrave avec la chaleur montante . (Pas le temps de penser efficacement, on se protège le cul avec les coussins et des serviettes, on verra plus tard)
Ainsi, même à la gite, "collé" au banc de cockpit par le fond de culotte, le breton ne risque pas jouer l'homme à la mer.
De l'autre coté de l'ile Gravinis et Llenic la flottille prestigieuse des grands bateaux, la Recouvrance, le galion portugais et les 3 mâts étrangers, invités de la semaine, glissent lentement
et majestueusement derrière le tumulus et les menhirs donnant lieu à des superpositions photographiques intéressantes.
voici une vedette à voile.
ou encore une île à voile
Nous croisons la flottile qui semble venir de Port Navalo. Les petites embarcations s'égayent devant la Recouvrance toutes voiles dehors ou presque.
Les tacherons improbables parasitent déjà cette superbe journée.
De belles unités au roof vernis passent rapidement derrière nous.
Nous contournons les petites iles affrontant un courant que certain ne peuvent franchir qu'avec le moteur.
La meute des dériveurs de la 3 ème flottile remontent avec ténacité et légèreté le courant derrière nous.
Après avoir passer BRANNEC nous arrivons en vue de la plage de KEROLAN.
Les matelots ont faim et ils hument avec délice les effluves des barbeculs qu'un vent qui va crescendo, attise au bout de la jetée de PEN RAZ.
Ce ne rigole plus, il faut y aller.
Les dériveurs déjà arrivés s'alignent sur la plage de Kerolan.
L'ambiance est sympa et une bande fait un boucan d'enfer en nous accompagant vers les grills.
Les barbeculs sont là, les tables sont toutes ou presque en plein cagnard et ça cogne. Les places à l'ombre sont chères.
Une merguez une chipo à prix raisonnable et quelques frites; nous sommes contents mais nous restons sur notre faim.
Le retour au Kitty-ouan' s'accompagne d'un bon café.
Le vent qui forcit m'incite à prendre un ris. La force 6 est atteinte à l'anémomètre et les rafales s'enchaînent à 7.
L'après midi est extraordinaire.
Le balai des zodiac de sécurité fut incessant. On parle de dessalages multiples, de colisions et de fractures de bout dehors.
Nous penserons tout particulièrement à la flotte des dériveurs qui ont rejoint courageusement Vannes au bout de plusieurs heures dantesques. Beaucoup de marins épisodiques ont vu leur limite cette journée là.
Malheureusement pour vous , tout à la manoeuvre de cet après-midi venté, nous avons que peu de photos de cet après midi là.
Nous avons très vite enlevé le ris au vu du très bon comportement en mer du Kitty-ouan' qui gitait finalement très peu avec 3 bonshommes au vent.
La nav fut approximative, car nous comptions suivre un peu les autres. Mais la météo en a décidé autrement et l'éparpillement puis l'isolement furent la règle.
Nous sommes allés nous perdre au fond du golf vers le passage du HEZO puis plein-pot nous sommes repartis au NORD-OUEST vers Vannes.
Sur ce bord nous avons chronométré le Kitty-ouan' à 8.2 noeuds au bon plein. ( Fier le capitaine) .
Ca ne vaut pas les 9.3 d'un Pabouk-love pendant une semaine de cabotage vers Brest mais c'est pas mal pour plus 1t200.
Les îles de BOED et BOEDIC sont laissées à tribord pour enfin enbouquer le passage de Séné vers VANNES, la maison rose nous a vu vers 19 h .
Nous remorquons alors un des derniers vauriens sur l'eau dont l'équipage épuisé nous a sollicité.
Nous arrivons enfin à VANNES après cette journée de mer passionnante.
Les mousses s'activent au pied du mât. Les haussières et les pare battages sont sortis .
L'arrivée continuelle des bateaux de la flotille offe un spectacle de bazar organisé aux yeux des spectateurs. Les zodiacs glissent d'un arrivant à l'autre pour leur assigner leurs places.
Nous retrouvons les Ebihens apparamment plus rapides que nous pour arriver au port .
Voilà donc la première journée de mer du Kitty-ouan' qui s'est très bien comporté, voile haute avec ce force 6-7. Rien n'a paru sous dimensionné et les bastaques ont parfaitement rempli leur rôle.
FIN prochain article La soirée à VANNES et la traversée vers le LOGEO et retour à Port ANNA ( journée du 04/06/2011)
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Par zillibu dans La Semaine du golf 2011 ou le Kitty-ouan sur la grande bleue. le 8 Juin 2011 à 22:59
Ca y est c'est le départ pour la Grande bleue.
J'ai fait les courses à midi: il va faire chaud, très chaud donc il faut de l'eau. Je charge 3 packs de 9 litres d'eau et 6 litres et demi d'eau citronée des bicsuits et des jus de pomme, je regarde le rayon alcool ( du rhum??) mais ce n'est pas raisonnable.... j'ajoute du café - l'expresso en en barette ("PUB") , j'aime et c'est facile à utiliser. Des sachets de capucchino, du thé, des sardines et des patés des marins et des iodés divers de la Belle Iloise ("PUB") ( une petite soupe le soir, ca fait du bien) et du pain aux céréales qui se garde facilement 3-4 jours.
(Je ne suis même pas subventionné ...)
Je passe à "Déthalcon" pour compléter le gaz, une couverture de survie (un équipement sécurité à 2€, c'est fou les prix pas chers parfois quand c'est obligatoire) et trouver un container étanche de petite taille pour les téléphones et les papiers.
Je tombe sur une "bourriche" en bâche, de 20 litres qui suspendue sur une drisse permettra de prendre une douche ou tout au moins se déssaler, super.
Yves, le breton de Nancy, un ami de longue date, m'a retrouvé hier soir. Breton de la terre, il rève de dormir sur un bateau. En attendant il dormira cette nuit à la maison. Nous partons à 6h30 après avoir chargé le matos.
Patrice, le normand de Caen qui avait mis une annonce sur la bourse des équipiers de la Semaine du golfe, partira de Caen vers 15 h cet après midi. Sa voix posée m'avait tout de suite plue et nous avons sympathisé par mail interposé en attendant de se découvrir. IL est capitaine d'un cormoran. ( chantier ACCF).Il nous rejoindra pour la mise à l'eau au Port de Larmor Baden, s'il arrive à l'heure.
Après un déjeuner succint nous embarquons dans la 605 tout le bardat et décollons rapidement pour passer le bouchon des travailleurs qui déboulent sur le périphérique dès 7 heures du matin en général.
La route est belle, le temps au mieux de ce qu'on peut souhaiter. un peu frais mais bon.
" 9°C le matin a Vannes avec un ressenti à 6°c" dit Méteo France . Il va faire froid mais avec les duvets et les couvertures, la soupe et le café ça devrait aller.
Le petit dej' en route avec un copain est toujours un bon moment .
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La 605 nous fait quelques frayeurs puisque depuis plusieurs mois le moteur a des ratées et des baisses brutales de puissance.
Le voyant moteur s'allume aléatoirement semble t'il et ce problème , le garagiste a du mal à le circonscrire. Les essais de changement de pièce se succèdent mais comme Peugeot ne fait plus les pièces de 605, elles sont difficiles à trouver.
Pas de tractrice, pas de Kitty-ouan' sur la grande bleue, j'étais vert..) La pièce est arrivée hier et j'ai pu la récupérer. Tout semble fonctionner à merveille le timing est respecté.
Je guette anxieusement le voyant moteur qui me tarabuste l'esprit depuis 2 mois. Il reste heureusement muet.
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Le Mans puis la rocade d'Angers, on fait gaffe au radar avant le tunnel, je me suis fait prendre il ya 1 an à 95 km/h, dur dur moins 1 point je viens de le récupérer.
Nantes arrive, on sort à Carquefou direction Sucé sur Erdre. Il est 10h30. Enfin le parking du Kitty-ouan' au bord de l'Erdre.On atelle, on charge, on équilibre.
Nous décidons d'aller faire le plein de la nourrice et du jerrican à la Chapelle sur Erdre, au centre commercial.
Ca roule et là le rond point juste avant le centre commercial, la catastrophe , perte de puissance le voyant moteur s'allume. P....N de M...E.
Dans l'angoisse on fait le plein des nourrices et de la 605. On repart anxieux et déjà le moral dans les chaussettes envisageant déjà une descente de la loire si on ne peut pas emmener Kitty-ouan' dans le Golf.
Le voyant se rallume sur tous les ronds points et les virages à gauche... Il y a un Peugeot a Carquefou on y va. C'est peut être le moment de faire le diagnostic puisque c'est tout frais.
Le patron du Peugeot de Carquefou voit arriver l'attelage et vient admirer Kitty-ouan'. Il est midi mais il accepte très gentiment de passer tout de suite la 605 sur l'ordinateur diagnostic: encore une fois chou- blanc, aucun signalement de panne, c'est un défaut fugitif. Après discussion sur les dangers pour le moteur, le patron nous rassure ; à priori si aucune panne n'est signalée c'est que franchement ce n'est pas grave, irritant certe mais pas grave.
Après discussion avec le breton la décision est prise, on tente. On ya , on a pas rêvé et préparé tout ça pour rien.
En route.Nous récupérons l'autoroute rapidement et embranchons la route de La Baule et de Vannes. Après les virages menant à l'autoroute et les multiples et désespérantes pertes de puissance, la ligne droite semble résoudre le problème: le voyant ne brille plus que par son absence.
Le moral remonte rapidement. nous tenons le 90-100 sans forcer, au delà ça commence à danser derrière.
Nous avons le temps il est 13 h et seuls 135 km séparent Kitty-ouan de l'eau salée.
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Arrivée a Larmor-Baden, les Gendarmes aux points stratégiques, font la circulation et lèvent le pouce devant le kitty-ouan'.
15h30 l'accueil est parfait nous sommes guidés vers la cale ou la file des attelages s'allonge.
Nous prenons notre place. Le soleil est de la partie et malgré un vent un peu frais il est temps de préparer le Kitty-ouan' à la caresse salée.
Les Touristes et promeneurs passent et repassent devant la file des canots, caravelles et vauriens tous plus pimpants les uns que les autres. Le Kitty-ouan' voit encore une fois les curieux et admirateurs s'arrêter et discuter . Les questions fusent " C'est quoi comme canot ? Il a au moins 50 ans ...!!. Non; non c'est un Pirmil 5.50 il n'a que 3 ans ... Le patron est plutôt fier de l'effet produit.
1H 30 de préparation du canot (mâtage, bout dehors suivi du chargement de la cantine et des réserves) et de la remorque pour la mise à l'eau.
Ca y est, il est prêt. Le drapeau flotte à la poupe.
Nous récupérons le programme, les papiers dans la guitoune adéquate.
le numéro ( 3-129 : numéro 129 de la flotille 3 ) , c'est nous.
la 605 est en marche arrière, c'est là......
Le responsable de la mise à l'eau sur la cale, lance un " He c'est un beau bébé" qui me va droit au coeur.Le gouvernail touche enfin l'eau salée.
Ca coince , mon bébé ne veut pas descendre de sa remorque, malgré les roues de la remorque complétement dans l'eau.
Mince! j'ai oublié d'enlever les derniers rouleaux et les dérives coincent dessus.
Je remonte de 3 mètres, vite la clé de 17 et j'enlève vite fait ces foutus rouleaux. Je recule et freine brutalement: le Kitty-ouan' se jette dans l'eau.
(c'est une technique que j'utilise quand je suis tout seul, le Kitty-ouan' étant attaché à un long bout sur la remorque ou sur la rive. En général j'ai le temps de remonter la remorque hors de l'eau et de recupérer le bout.
Là, les hommes de cale récupérent le Kitty-ouan' et le parquent sur coté de la jetée. Je vais garer la voiture et la remorque sur le parking. Je visualise un tuyau, j'en profite pour rincer généreusement mes roues, j'espère que ça suffira.Je démarre le moteur qui ne veut rien entendre avant que je pense à mettre le starter, le stress sans doute.
Note mouillage nous a été assigné et fier comme un "bar tabac"
nous nous dirigeons vers notre bouée où 2 canots ( des Ebihen 16 ou 18 (Francois Vivier ) nous attendent sagement au coté de voisins célèbres.
La Nebuleuse ( un cotre de 1948 - environ 90 tonnes dont 30 de plomb en lest) et un Triaskell , vaisseau amiral des chantiers Plasmor de Vannes)
Le temps de nous installer et de ranger notre paquetage le service de rade nous raméne à la cale pour l'apéro d'accueil.
Apparamment le normand s'est fait prendre dans les bouchons et nous nous sommes donnés rendez vous sur le parking de la cale pour le lendemain matin à 8 heures. Il dormira dans les villages de tentes prévus pour les équipages ne pouvant dormir à bord.
Nous allons ranger la voiture et la remorque sur le parking à 1 km prévu à cet effet.
Ca y est on y est.... il est 21h30 , le service de rade nous ramène sur le kitty-ouan pour notre première nuit à bord.
La suite au prochain article :" Force 6 après une nuit très fraîche"
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Voilà c'est mon dernier allez et retour avant le départ pour la semaine du Golfe.
Ces 2 jours vont être denses.
Le départ de Paris prévu vers 7 heures est "retardé" pour cause de sommeil. Les journées de boulot sont denses également et je n'arrive à m'extirper du lit que vers 7h au lieu de 6h. Donc ça bouchonne déjà sur le périphérique.
Résultat : 1 heure pour sortir de Paris et arriver à l'A10. Ca me fera arriver vers 13 h à Sucé-sur-Erdre compte tenu des arrêts café. Néanmoins avec le beau temps en cours, c'est comme un départ de vacances.... Le moral est bon et la route agréable.
Le programme est chargé comme à chaque fois.
- Passer une couche de lasure thyxo pour recolorer un peu le pin.
- Mettre en place les hiloires et assurer leur fixation sur le roof et le franc bord.
- Mettre en le place nouveau moteur
- Repotisionner tout l'acastillage démonté.
- Réintégrer l'équipement général : les coussins et tout l'armement sécurité enfin la vaisselle et la cantine de base et bien sûr les voiles....
- Et passer la couche de PROTECH pour étanchéifier le pont puis l'antidérapant à billes de cahoutchouc.
Lasurage
Je mets en place l'attelage au soleil je positionne l'établi pour lasurer les hiloires. Je passe la premiere couche de lasure. Pendant qu'elle sèche, je prépare les hiloires.Sous le soleil il est superbe......
c'est un avis personnel.........
Préparation des hiloires
Je rabote la base des hiloires afin d'assurer la meilleure coaptation avec la découpe du Franc-bord.
Je pépare la fixation des hiloires avec charnières de bronze et les pièces de jonction avec le roof et en rabotant. Je termine en passant 2 couches de lasure. Le principe est de placer l'hiloire basculé dans le gond de la charnière et de le ramener vers le roof en le plaçant derrière la cale sur le roof.
L'arrière de l'hiloire se positionne juste derrière le tasseau du franc-bord. Cela semble tenir.
Mise en place du moteur.
Avec Nicolas le mécanicien de Bretagne Fluviale, je mets en place le moteur du beau frère.
De petits problèmes de positionnement se révèlent;
- Le moteur est trop haut et mon capot moteur se retrouve soulevé du moins sa partie amovible,
- Il dépasse de 2 ou trois centimètres la mini quille longue de mon canot. Cela ne me paraît pas pas problèmatique sachant que les échouements se font la plupart du temps sur sable ou vase et de tout façon la partie supérieure de mon suport moteur à été conçue par moi même personnellement, amovible pour être démontée et vernie. Ca devrait pourvoir se soulever en cas d'échouement sur sols durs ( une cale par exemple). L'histoire du golf montrera qu'on ne pense pas a tout.
- Pour le positionner correctement une découpe de l'ouverture dans la coque est nécessaire: elle avait été adaptée pour le 6 CV qui avait une envergure de la base nettement moindre. Mon amie la meuleuse fait son oeuvre en 15 mlinutes dans un nuage de résine micrométrique.
- Le moteur et très lourd ( 46 kg) et le contreplaqué semble plier un peu et Nicolas me propose de le renforcer avec quelques vis de 60 mm de 6 mm de diamètre cela me semble une bonne proposition. Quelque chose me gène un peu mais je ne sais pas quoi...
Je termine tard ce soir là pour passer la couche d'étanchéité Protech. Il fait très bon et les 20 degrés sont encore présents vers 21H.
Bon il faut que je trouve un hotel pour dormir. A la Chapelle sur Erdre près de la zone commerciale il y a des hotels, je fonce. Le B&B est complet, 100 chambres et pas une de libre... Pas de Formule 1 ou autre tapis pour étaler mes douleurs. il ne reste plus que le West-Hotel ( 125 € la chambre... glurp... non je ne peux pas, je ne veux pas mettre cette somme là , c'est 2 poulies doubles en frêne au tarif de la boutique " A l' Abordage".
La décision est prise, j'ai tout le matos, les coussins du Kitty-ouan' je m'installe dans la voiture avec couverture et tout le toutim il n'y a pas de raison de mal dormir, il va faire très bon cette nuit. Je connais un coin sympa, prêt de l'Erdre en face du port de Sucé.
A 10 h je me positionne face à l'Erdre, j'installe les coussins, j'ai laissé tout le matos sous une bâche a coté du canot. un peu de musique, je me laisse aller à regarder une série ( et oui je pars avec ordi et tout et tout; jour de bateau - jour de vacances.)
""""A propos des séries anglaises ou américaines, je conseille à tous de laisser vos gamins regarder ces foutues séries mais en anglais sous titré francais et anglais. vous devriez voir les notes d'anglais de votre progéniture grimper dans les 6 mois facilement et naturellement. """"
Après une nuit plusieurs réveils et rendormissements, je me lève comme une fleur à 8 h globalement bien reposé.
Petit dèj' sur la gazinière du kitty-ouan'; café, biscuit et jus de fruit. Tout va bien le soleil se lève et monte sur l'Erdre, sublime.
Je passe dire bonjour chez Bretagne Fluviale qui prépare ses bateaux de location et je fonce sur mon chantier. Aujourd'hui revue des travaux de la veille ( couche d'étanchéité) et préparation du bateau chargement.
"M----E" ça colle encore, je laisse une chaussette sur le banc de cockpit. Je m'étais déchaussé" par respect devant tant de "beauté".....
Donc pas de deuxième couche avant de partir, les billes de cahotchouc attendrons, le principe est que ca soit étanche.
Bon va falloir faire avec.
Je refixe tout les éléments de l'acastillage de l'extérieur sur l'escabeau. Je "gelcoate" le pourtour du puit moteur sur les découpes d'hier. Je repositionne le capot moteur avec un morceau de tasseau de teck de récup, momentanément ça devrait suffire.
Je résinstalle la cabine, coussins matos de navigation, la vaisselle les réserves, les trousses de bricolage utiles " au cas ou " vis poulies manille et autres inoxidable" la trousse de couture voile et autre cordages et le matos de securité.
J'installe pour finir les hiloires.
Fin de la séance il est 16h. Il faut ranger l'outillage et tailler la route vers Paris.
Avant de partir Séance photo...
'Kitty-ouan' est paré pour la grande bleue.
fin
http://data0.jeblog.fr/kittyouan/mod_article3749776_1.jpg
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Voilà j'ai pu étalé la voile sur ma terrasse et j'ai passé le bout de 4 mm dans les anneaux:
IL faudra donc mettre 2 bandes de ris supplémentaires afin d'assurer le ferlage de la voile entre les bouts. On verra cet hiver.
Une poulie type "plat-pont" sera vissée sur le mat (en tête de mat) et un bout passé jusqu'au pied de mat ( Drisse de lazyjackbag) dont une partie sera élastique afin de donner de la souplesse à la descente et à la montée de la vergue.
fin
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Plusieurs personnes sur les pontons et entre autre M AUBIN recontré à Sucé sur Erdre m'avaient fait la réflexion que ma barre était un peu longue et semblait donc un peu fragile. La taille de la grand voile fait que Kitty-ouan est assez ardent et il faut tirer sur la barre de façon importante.
L'idée est donc de pouvoir disposer d'une barre de secours en cas de rupture. Sans vouloir en avoir une deuxième sur le bateau , c'est toujours 4-5 kg en plus: il faut donc utiliser ce que j'ai déjà a bord. Je dispose de 2 choses transformables l'aviron et la croix.
L'aviron? Il est un peu long et cela m'obligerai à rendre la "prise en main" carré un peu dur si j'ai besoin de godiller. Bien que cela soit illusoire, compte tenu du poids du bateau et de mon ignorance quasi totale de l'art de la godille. donc c'est la croix que je transforme.
Je l'ai fabriquée en 2009 dans 2 gros tassaux récupérés dans la rue sur un chantier de démolition. C'est du pin un peu sec mais il semble costaud.
Je garde le haut avec son piton à oeil et je transforme le bas.
Le trou permettra de passer un bout en arrière de la tête de safran qui ramené en avant maintiendra la barre dans son logement.
Voilà les 2 barres cote a cote,
fin
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